Arrivé avec son ticket papier à l’embarcadère de Mamoudzou, le passager que nous avons rencontré s’est vu refuser l’accès à la barge. Et pas de dérogation ! Sans carte on ne rentre pas. Les agents l’ont orienté vers les guichets pour faire sa carte de transport rechargeable. « Je voulais passer mais ils m’ont dit que ce n’est plus valable… Ils m’ont dit que ce n’est pas remboursable, il me fallait le reçu. Donc j’ai été obligé d’acheter une carte à 16€ », raconte le jeune homme.
Autre surprise, et non des moindres, le ticket papier est échangeable sous certaines conditions. Les agents du Service des transports maritimes doivent avant tout faire de la pédagogie durant ces premiers jours. « On les informe que ces tickets ne passent plus et qu’ils doivent les échanger au guichet. S’ils ont leurs justificatifs qui prouvent qu’ils les ont acheté aux guichets, ils remplissent un formulaire et ce n’est qu’à ce moment-là qu’on pourra charger leur ticket sur une carte », explique Gamal un agent du STM.
En route vers la modernisation
Cette décision est le résultat d'une longue réflexion sur la modernisation du système de transport dans les barges. Les tickets en papier représentent un coût important pour le STM, en plus d'être peu écologiques et peu pratiques pour les voyageurs. « On a mis en place les cartes pour plusieurs raisons, la première est écologique. Avec le papier, les tickets traînaient partout. La deuxième concerne les usagers car lorsque vous avez une carte, vous pouvez la recharger quand vous voulez et comme vous voulez. Cela permet aussi d’encourager la dématérialisation », assure, Said Moussa Kassim, le directeur par intérim du STM.
Ce changement est bien accueilli par la majorité des voyageurs. Ceux que nous avons rencontrés, comprennent l’utilité des cartes magnétiques et l’ont déjà adoptée. Pour rappel, il sera possible d'échanger les tickets en papier jusqu'au 30 avril, dernier délai.