Après les parlementaires et les conseillers départementaux la veille, la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, a échangé au sujet du projet de loi Mayotte durant 2h30 avec les maires dans l'hémicycle Younoussa Bamana ce jeudi 4 avril. "Je ne viens pas avec un texte ficelé, cela n'aurait pas d'intérêt", précise la ministre à la sortie de la rencontre. "L'idée de ces réunions c'est de présenter des axes de travail, de façon à ce qu'on puisse avoir des réactions qui nous permettront de bâtir un projet de loi consolidé, ce qui nous permettra de bien aborder le débat parlementaire."
Le titre de séjour territorialisé et le droit du sol
Une rencontre jugée satisfaisante par le maire de Tsingoni Issimalou Hamada. "Pour une fois, le gouvernement écoute les Mahorais, elle est venue trois fois en l'espace de deux mois", juge le vice-président de l'association des maires de Mayotte. "Cette façon de faire, d'échanger, c'est une bonne chose. On a débattu durant deux heures et demie, tout a été dit sur le projet de loi, sur ce qui peut freiner ou aller vite." Une rencontre est prévue entre les maires et les parlementaires sur ce sujet.
"On nous a expliqué que l'abrogation du titre de séjour territorialisé serait conditionnée par l'abrogation du droit du sol", résume de son côté Mikidache Houmadi, le maire de Dzaoudzi-Labattoir. "On a eu un échange, mais j'ai l'impression qu'on n'arrive pas à se comprendre sur ce sujet. Quand le ministre de l'Intérieur est venu, il nous a dit qu'il allait supprimer le droit du sol et le titre de séjour territorialisé. On n'avait pas évoqué de condition."