La grève au CHM aurait pu avoir lieu dans n'importe quel service de l'Etat

C’est une grève qui a lieu aujourd’hui au centre hospitalier de Mayotte, mais elle aurait pu être déclenchée par les agents des  services fiscaux, les agents du bureau des étrangers de la préfecture, ou bien encore à la caisse de sécurité sociale de Mayotte.
 
Les syndicats des enseignants du département l’ont déjà faite avec pratiquement les mêmes revendications. Surcharge de travail, conditions de travail difficiles et exiguïté des établissements.
La question est donc de savoir si le vice rectorat, le payeur général ou la direction de l’agence régionale de la santé ont les vrais pouvoirs de décisions.
Jusqu’à ce jour, les syndicats ont évité de mettre le doigt sur l’origine du problème. Un pas que l’intersyndicale du CHM a franchi. La surcharge de travail est une conséquence directe de l’augmentation rapide de la population sur cette île.
Maoulida Abdo porte parole de l'intersyndicale du centre hospitalier de Mayotte
En mettant en avant l’insuffisance de moyens humains et de locaux, l’intersyndicale, ne dit pas autre chose : le rythme de construction d’établissements publics n’arrive pas à suivre celui de l’accroissement démographique.
Alors, les syndicats font-ils de la politique ?
La réponse est « Oui », mais pas directement. Ils sont obligés de démontrer d’où vient le problème, surtout quand ce sont les agents de ces services qui  sont les premiers confrontés à la gestion au quotidien de cette population.
La grève au centre hospitalier rassemble toutes les revendications des autres services de l’Etat à Mayotte. Mais il s’agit du délicat secteur de la santé, c’est pour cela qu’elle capte toutes les attentions. En tous les cas, ca devrait être le cas.