Les automobilistes et les autres usagers de la route ont pu profiter d'un "appel d'air" ce mercredi matin, puisque la circulation était rétablie dans certains points stratégiques de l'île.
Les barragistes de Longoni par exemple ont accepté de lever le barrage pour la journée, à la demande d'Assani Saindou Bamcolo, le maire de Koungou. Ce qui a permis de fluidifier grandement la circulation dans ce secteur où la chaussée est étroite alors que le flux de véhicules est important, avec notamment le passage de poids-lourds venant du port.
Plus de souplesse à Tsararano
Du côté de Tsararano, les barragistes ont fait preuve d'une certaine souplesse dans la matinée car ils ont dû faire face à un flux important de voitures en provenance du centre en raison de la réouverture du barrage de Coconi depuis mardi.
Le blocage se poursuit avec les même règles. "Il n'y a rien qui a changé dans la charte. Les ambulances peuvent passer, tout comme nos agriculteurs aussi", rassure un manifestant. Et la circulation sera rétablie "comme prévu" de 18 heures à 20 heures.
Une demi-journée d'ouverture à Ngwézi
Dans le Sud, à Chirongui, au niveau du Carrefour Ngwézi, l'un des barrages le plus solide de l'île depuis le début du mouvement, le barrage est resté ouvert de 6h à midi. Une décision prise afin de permettre aux automobilistes de refaire le plein.
Les barragistes sont toujours aussi déterminés à poursuivre le mouvement. "Nous on est descendu sur les routes par rapport à l'insécurité. (...) Si on a décidé de maintenir les barrages, c'est par rapport à ça. La sécurité des Mahorais n'est pas négociable", répond le barragiste Boor Shaga.
Mtsamboro toujours bloqué
Barrage maintenu également à Mtsamboro. "On reste dans la même dynamique pour intensifier les actions et pour montrer au gouvernement que nous sommes solidaires et que nous irons jusqu'au bout", réagit Ahmed Zafera, l'un des manifestants.
"C'est la base qui décide", rajoute-t-il au sujet de la volonté des "leaders" des Forces vives de stopper les blocages. "Si on ne maintient pas la pression, je ne pense pas qu'on aura gain de cause".
Des bouchons au lever du jour à Dzaoudzi
Du côté de Petite-Terre, ça bouchonnait depuis très tôt ce matin. Un grand nombre de véhicules et de deux-roues se sont retrouvés bloqués dans la file d’attente pour les barges dès 6h30 et à 8h, la situation était toujours compliquée pour ces usagers souhaitant se rendre à Mamoudzou pour aller travailler ou faire leurs courses.