C’est un collaborateur du préfet, chargé de la sécurité qui les a reçus. Et à propos des violences à Mayotte, leur interlocuteur a été direct et logique: c’est au préfet de Mayotte de s'en occuper. Une réponse qui semble tomber sous le sens mais les membres du collectif RéMa sont convaincus que tout ce qui se passe à Mayotte, du moins en ce qui concerne l’action gouvernementale, se décide à La Réunion.
Le but était aussi d’envoyer un message de solidarité à Mayotte qui fait face à une délinquance d’une rare violence. Des éléments du RAID ont étaient dépêchés sur place pour la seconde fois de l’année.
Selon madame Djoumoi, porte-parole du RéMa, la démarche consistait aussi à attirer l’attention des autorités de l’Etat à La Réunion sur une grande confusion qui porterait préjudice à la communauté mahoraise de La Réunion. « Les faits de violence perpétrés à Saint Benoit, Bras de fusil ou même à Saint Denis sont injustement imputés à des jeunes mahorais. » Ils seraient commis par des jeunes délinquants sans papiers envoyés dans des foyers d’insertion sur l’île Bourbon.
C’est un dossier sensible qui enflamme les radios et les réseaux sociaux à chaque fois qu’il y a des caillassages ou des agressions dans des quartiers très particuliers de La Réunion.
Le collectif RéMa affirme qu’à chaque campagne de violence qui frappera leur île d’origine Mayotte, un appel à la mobilisation sera lancé et ils iront manifester dans le calme, dans les jardins de la préfecture de La Réunion. C’est devenu un rituel que couvre désormais la presse locale.