Le feu de forêt en cours depuis vendredi dans les hauteurs d'Acoua s'est intensifié

Les pompiers sont mobilisés depuis ce vendredi pour lutter contre un incendie dans les hauteurs d'Acoua
Une vingtaine de pompiers sont mobilisés depuis quatre jours dans les hauteurs d'Acoua, pour lutter contre un feu de forêt d'une vingtaine d'hectares. Les arbres couchés par le cyclone Chido ont séché, à cela s'ajoutent de fortes rafales de vent qui favorisent la propagation des flammes.

Le feu de forêt qui fait rage dans les hauteurs d'Acoua ce mardi 28 janvier est visible depuis le village voisin de Mliha, dans le nord de Mayotte. Une vingtaine de pompiers, venus de quatre centres, sont mobilisés depuis vendredi pour essayer de limiter la propagation des flammes. "Hier le feu a parcouru beaucoup de surface. De vendredi à samedi on était sur une surface de 5, 6 hectares, on doit désormais être à une vingtaine d'hectares", précise Ahmed Allaoui Abdoul Karim, chef du groupe nord.

Le feu n'est toujours pas maîtrisé à cause de plusieurs facteurs. "Les accès sont difficiles, on a qu'un chemin principal et après il faut se faufiler entre les arbres couchés", détaille le pompier. "On devrait avoir de grosses flammes, mais avec le cyclone Chido, les arbres sont coupés et secs, donc on a des flammes rampantes qui se propagent rapidement."

Un feu qui serait lié à de la culture sur brûlis 

Autre facteur aggravant : le vent qui balaye le nord "avec des rafales pointant jusqu'à 60 à 80 km/h par endroits et par moments." Ce sera le nerf de la guerre pour la suite de ce combat contre le feu. "Si le vent se calme, on pourrait circonscrire totalement l'incendie. Actuellement, on peut travailler avec un vent de 20 à 40 km/h. Si ça s'intensifie, ce sera plus compliqué", résume le lieutenant. 

Selon lui, ce feu serait d'origine humaine, il aurait été allumé en contrebas "pour faire de la culture sur brûlis, les flammes ont dû déborder avec le vent." Évoquant "des conséquences désastreuses pour l'environnement", le pompier rappelle l'interdiction de la culture sur brûlis et appelle à éviter cette pratique agricole, "surtout en ce moment."