D’année en année, le couvert végétal de Mayotte diminue. Actuellement, le taux de boisement de 28,8 %, un taux proche de la moyenne nationale et contribue à la très riche biodiversité de l’île. Mais celle-ci est menacée par la culture sur brûlis.
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Certaines collectivités réagissent à l’image de la communauté des communes du Sud.
Mayotte compte près d’un tiers de territoire couvert de forêts
Avec 107,92 km² de couvert végétal dont la moitié relève du domaine public, Mayotte compte près d’un tiers de territoire couvert de forêts. Des forêts qui se trouvent sur des terrains pentus et sur le relief de l’île et qui abrite la majorité des espèces indigènes et endémiques. Une biodiversité exceptionnelle, avec 137 espèces d’oiseaux dont 14 endémiques, 7 mammifères endémiques dont le maki (lémurien) ou encore 610 espèces indigènes de plantes vasculaires.
La culture sur brûlis, une pratique néfaste pour la forêt
Mais avec la pression démographique, de plus en plus d’agriculteurs souhaitent étendre leurs terres cultivables et brûlent la forêt pour cultiver. Une pratique néfaste pour la forêt et qui porte atteinte à la biodiversité.L’an dernier, 24 feux ont détruit 26 ha dans le domaine départemental et l’Institut géographique national (IGN) et l’Office national des forêts (ONF) estiment un taux de déforestation à 60 ha par an (soit 80 terrains de football).
L’ONF, le conseil départemental et les autres collectivités semblent dépassées par le phénomène. Mais ils ont décidé d’agir comme la communauté des communes du Sud. Une police de l’environnement intercommunale composée de 3 agents sillonne les communes de Bouéni, Kani-Kéli, Bandrélé et Chirongui pour informer les agriculteurs et sanctionner les atteintes à l’environnement.