Le Medef Mayotte reçu au ministère des Outre-mer.

Carla Baltus (2e à partir de la droite), présidente du Medef, se rend souvent à Paris dans les ministères pour porter la voix des entrepreneurs de Mayotte.
Une délégation du MEDEF MAYOTTE composée de la Présidente Carla BALTUS et de Michel TAILLEFER a été reçue  le mercredi 28 octobre par le directeur de cabinet du ministre des Outre-mer , Mr Philippe GUSTIN.  Au menu des discussions ,  les questions sociales et économiques de Mayotte. 
Au cours de cette réunion rue Oudinot , le MEDEF a abordé plusieurs sujets importants comme les délais de paiement des entreprises. 
Dans un communiqué, le syndicat patron détaille le compte rendu des discussions. 
"Le SMEAM  doit au moins 32 millions d'euros à de nombreuses entreprises depuis 4 ans. 
Les chantiers sont tous livrés et malgré de multiples relances, les dettes s'accumulent. 
Même les plus grands groupes sont  touchés et mettent tout en œuvre pour payer leurs propres dettes notamment celles de leurs sous-traitants non sans difficultés. 
Le MEDEF MAYOTTE a tenu à alerter le gouvernement que cette situation préoccupante ne pouvait  durer car elle risque d' augmenter les difficultés économiques des entreprises mahoraises des plus grandes aux plus petites périphériques. 
Comment investir et se projeter avec autant de dettes ? 
Comment peut on faire miroiter un plan de relance pour l'outre-mer dont Mayotte si on ne règle pas ces 32 millions de dettes du SMEAM ? 

Une subvention annuelle de 11 millions d'euros programmée et issue du plan de relance couplée à de l'emprunt doit être consacrée à rembourser en priorité cette dette selon le MEDEF MAYOTTE. 

La population augmente chaque année avec les besoins en eau. 
Le prix de l'eau est un véritable sujet. 
Il faudra des forages, une usine de dessalement avant de voir naître la troisième retenue collineaire. 

Le gouvernement doit apporter les moyens à la nouvelle gouvernance du SMEAM de régler rapidement cette dette fournisseurs.
Bien conscient que ce sont les élus locaux  qui gèrent cet EPCI,le MEDEF MAYOTTE juge que l' État y aura un rôle salvateur et majeur. 

Le MEDEF MAYOTTE soutient l'ensemble de ces entreprises et suivra ce dossier jusqu'à l' apurement de leurs dettes au sein de cette collectivité. 

D' autres sujets ont été évoqués sur la formation professionnelle. 
Les besoins en main d'œuvre doivent être anticipés dans les secteurs du BTP, des services, de la pêche,... . 
Il faut donner envie aux jeunes diplômés de revenir sur leur île. 
Les institutions et partenaires doivent jouer le jeu et répondre aux besoins des demandeurs d'emplois, salariés et des entreprises. 

La convergence sociale a longuement été abordée. 
Les syndicats de salariés aspirent à plus de droits et les entreprises ne pourront survivre aux tensions sociales sans l'accompagnement de l'Etat. 
Il faut prévoir plus d'exonérations de charges sociales dans un avenir proche tout en maintenant le CICE. 
Il  faut un calendrier des minimas sociaux  pour donner de la visibilité à la population( RSA, retraites et diverses allocations non assujetties aux cotisations sociales). 
Les mahorais ne doivent pas être pénalisés par l' attractivité mise en avant constamment lorsque l'on parle de convergence sociale. 
Les textes législatifs doivent être adaptés pour Mayotte  et une étude d'impacts est vitale pour l'application du code de la sécurité sociale. 


La problématique de l' INSÉCURITÉ ne saurait manquer à la liste de ces fructueux échanges. 
Les efforts du GAO et de la PAF seuls ne peuvent suffir. 
La délinquance des mineurs est un sujet sensible auquel il faut trouver une réponse judiciaire adéquate. 
Cette violente insécurité pèse lourdement et efface tout espoir de qualité de vie aux citoyens. 
Aucun lieu n'est épargné, les entrepreneurs sont désemparés et ne savent plus comment  protéger leurs salariés, leur famille et eux-mêmes. 

L' accord de branche des transports scolaires dont le MEDEF MAYOTTE est signataire a retenu toute  l'attention du Ministère de l'outre-mer. 
Cet accord permet aux salariés de conserver leur emploi quelques soient les nouveaux attributaires des marchés à venir. 
Cet accord a sans aucun doute éviter une des pires crises qu'aurait pu connaître Mayotte depuis 2011 et 2018"