Samedi et dimanche se tiendra un sommet au siège de l’UA à Addis Abeba en Ethiopie, qu’Azali présidera pour la dernière fois. Pendant un an le président comorien est resté sous les projecteurs.
Une étoile filante : on vu le président comorien dans presque toutes les capitales, ne manquant aucun sommet, aucune cérémonie. Allant jusqu’à Moscou et Kiev pour jouer les médiateurs ; sans plus de résultat que pour les autres guerres du continent africain. Il a plaidé la cause de l’Afrique récemment à Rome. Son dernier déplacement officiel l’a mené à la tribune d’honneur du stade d’Abidjan à la finale de la CAN.
Mission accomplie, la France peut se montrer satisfaite : Azali, qui a toujours ses entrées à l’Elysée, n’a pas usé de sa tribune pour faire entendre la revendication comorienne sur Mayotte. Silence radio, sauf à l’assemblée générale des Nations-Unies où la même phrase revient chaque année.
Azali reste un des rares dirigeants dans le giron de ce qu’on appelait la « Françafrique ». La France a perdu pied un peu partout. Emmanuel Macron lui a téléphoné samedi dernier, à la veille de l’arrivée de Darmanin à Mayotte.
Azali laissera son siège ce week-end au président de la Mauritanie Mohamed Ould Ghazouani. Tous deux ont en commun d’avoir été réélus récemment lors de scrutins entachés de fraudes.