Marine le Pen s’est accordée une semaine de vacances pour se reposer de la campagne électorale. Le Rassemblement National reste actif pour trouver un moyen de rebondir aux législatives de juin
Pendant sa campagne, Marine le Pen n’a cessé de répéter que si elle gagnait la présidentielle, il y aurait une dynamique qui la conduirait naturellement à obtenir une majorité au parlement. En général cela se passe comme ça après chaque élection présidentielle. Les électeurs préfèrent donner une majorité au président afin qu’il mette en œuvre son programme.
En 2017, beaucoup d’analystes n’arrêtaient pas de prévenir le nouvel élu Emmanuel Macron qu’il n’avait qu’un embryon de parti « En Marche » et qu’il n’aurait pas de majorité. La suite, on la connait : un raz de marée de marcheurs à l’assemblée. En serait-il autrement cette fois ? Le RN l’espère et s’estime capable de transformer l’essai de la présidentielle en troisième tour gagnant.
Il n’est pas facile pour le RN de trouver des candidats partout
Partout, cela signifie 577 circonscriptions. Le Rassemblement National a-t-il au sein de ses troupes 577 personnalités aspirant à un siège de député, en mesure d’avoir la notoriété pour mener et gagner une campagne législative ? Rien n’est moins sûr.
Cette incertitude est d’autant plus forte dans les départements d’outremer où Marine le Pen a obtenu les meilleurs scores. Quand on ne prend que l’exemple de la Réunion et Mayotte, on ne voit pas surgir des personnalités pour couvrir les 7 circonscriptions de la Réunion, et les deux circonscriptions de Mayotte.
Sur le plan national, Jordan Bardella, président intérimaire du RN jusqu’en septembre, affirme qu’il n’y aura pas d’alliance mais des candidats soutenus par le parti pouvant venir d’autres horizons. On ne voit effectivement pas d’alliance de partis possible. Les relations avec « Reconquête ! » d’Eric Zemmour restent glaciales.
Pour Jean-Luc Mélenchon, le succès passe par des alliances
La France Insoumise est mieux implantée dans les institutions, elle a 17 députés, là où le RN n’en a que 8. L’ambition de Jean-Luc Mélenchon est de rassembler la famille de la gauche. Cette famille existe même si certains membres comme le PS sont très affaiblis.
Les insoumis discutent avec les socialistes aujourd’hui même. Les négociations avec le Parti Communistes et les verts sont entamées. Le réseau de soutien des élus de la France Insoumise est suffisamment dense pour assurer une présence dans toutes les circonscriptions sous l’étiquette de l’Union Populaire. Ce mouvement aura pour but « d’élire Mélenchon comme premier ministre » tel qu’il l’a répété dimanche dernier, quelques minutes après les résultats du deuxième tour