Au Sri Lanka, tous les partis politiques sont tournés vers l'élection présidentielle du 21 septembre. Il s'agit de la première élection depuis la crise politique et financière de 2022. Après le covid, l'économie s’est effondrée, le pays s’est déclaré en faillite alors que les pénuries s'enchaînaient. L’ancien président Gotabaya Rajapaksa a dû démissionner. Son premier ministre, Ranil Wickremesinghe, a été élu président par les députés pour finir le mandat.
Il s’est déjà déclaré candidat pour le scrutin du 21 septembre. Contesté dans son propre parti, il a lancé depuis ce jeudi 5 septembre, un nouveau mouvement politique composé notamment de membres de son gouvernement. La ligne devrait rester la même, plutôt libérale et conservatrice. Il devra notamment faire face au dirigeant de l’opposition, qui a promis de revoir la politique de taxation, une politique d’austérité imposée notamment par le Fonds Monétaire International dans le cadre d’un programme de redressement. Son autre principal opposant est son ancien ministre de l’agriculture, qui fait plutôt campagne contre la privatisation des entreprises publiques. Politiquement le Sri Lanka est à la croisée des chemins, alors que son économie commence tout juste à remonter la pente.