Les retenues collinaires de Combani et de Douzmogne sont à des taux historiquement bas pour la saison. Début février, Combani était rempli à 27% contre 71% À pareille époque l'an dernier. À Dzoumogne, le taux de remplissage est de 21% Il était de 40% en février 2022.
Face à cette situation les deux députés ont interpellé le gouvernement sur le sujet. Estelle Youssouffa (LIOT) a profité des Questions au Gouvernement pour le faire.
Le 24 janvier dernier, Mansour Kamardine (LR) avait vu sa question au gouvernement publié au Journal Officiel. Hasard du calendrier, la réponse du ministre des Outre-mer est tombée le 7 mars au JO.
Le député de la deuxième circonscription de Mayotte annonçait que les deux principaux outils décidés lors du Plan eau du gouvernement de février 2017 n'étaient toujours pas fonctionnels pointant du doigt l'absence de la troisième retenue collinaire ainsi que celle de l'augmentation des capacités de production de l'usine de dessalement de Petite-Terre. Pour lui, notamment, "l'immigration clandestine conduit à ce que le nombre d'habitants consommant de l'eau est environ 50% supérieur à ce qu'il devrait être".
C'est pourquoi il lui demande s'il s'engage, au-delà des récurrents effets d'annonces, à garantir l'appui ferme de l'État à la déclaration d'utilité publique concernant la troisième retenue collinaire de Mayotte
Mansour Kamardine (LR) Député de Mayotte (1ère circonscription)
L'État ne se substituera pas au syndicat des eaux
Dans sa réponse, Gérald Darmanin annonce que "chaque année, la consommation croît de l'ordre de 1500 m3 par jour" ajoutant que "la déclaration d'utilité publique pour l'acquisition du foncier de la troisième retenue et de son usine de production d'eau potable est de la responsabilité du syndicat en application au code d'expropriation" annonçant que la livraison de la troisième retenue est envisagée en 2032 alors que la convention de délégation de service public eau potable arrive à terme le 31 décembre 2026. Enfin, au sujet de "la pression sur la ressource en eau due aux étrangers en situation irrégulière, des pistes comme l'instauration des bornes d'accès payantes, relevant de la mobilisation des élus, permettront progressivement d'améliorer la maîtrise de la consommation de cette ressource."