Les deux personnes disparues lors d’un vol d’ULM entre Madagascar et Mayotte : ni retrouvées ni recherchées

ULM
Dimanche 20 octobre un hydravion a disparu lors d’un vol entre Nocy Bé (Madagascar) et Mayotte. A son bord, deux ressortissants français : Karim Amroussi et Khalid Kaab ,tous deux pilotes expérimentés. Les autorités françaises ont participé aux recherches durant les trois premiers jours avant de les reléguer au JRCC de Madagascar.

Les autorités malgaches, avec le soutien matériel français du CROSS Sud Océan Indien, étaient mobilisées durant les 80 premières heures de la disparition, pour tenter de retrouver les deux personnes. Ils ont pu compter sur 4 Aéronefs, de plus, près de 20 navires de commerce ont été déroutés.

Après un peu plus de trois jours, tout le matériel français a été réquisitionné pour « faute d’éléments nouveaux à investiguer en mer » selon un communiqué du CROSS et de la Préfecture de Mayotte.

Contacté mardi dernier, le JRCC de Madagascar qui s’occupe des recherches a annoncé qu’il n’y avait plus de ratissage. Seuls les navires qui passent sont avertis.

De plus, l’enquête interne sur les circonstances est dirigée par le CROSS SOI, situé sur l’Île de la Réunion, et par le Bureau Enquête Accident, situé à Paris. Aucune entité n’est présente à Mayotte.

Un ULM (illustration)

Des recherches terminées, une situation qui questionne

Contactée, la sœur de Karim Amroussi se questionne sur la durée des recherches. « Comment peut-on arrêter de rechercher deux personnes, deux ressortissants français, alors que l’on n’a pas retrouvé d’appareil, ni de corps, c’est incompréhensible ».

Le préfet de Mayotte, qui a reçu les familles n’a pas plus d'informations concernant cette situation.

Karim Amroussi, sapeur-pompier volontaire, est toujours porté disparu à bord d'un ULM

Un voyage préparé

Depuis un long moment, Karim Amroussi et Khalid Kaab ont préparé, et parlé de ce voyage, selon les familles des deux hommes. Le premier travaille à l'Électricité De Mayotte, en parallèle il est caporal et sapeur-pompier. Le second est enseignant de vol d’ULM.

Si Karim Amroussi avait déjà effectué le vol aller-retour Mayotte-Nosy Bé, il ne l’avait jamais fait avec son ami, et jamais en hydravion. Avant de partir, un gilet supplémentaire équipé d’une balise leur aurait été prêté.

L’aller s’est très bien passé, arrivé le vendredi 18 octobre, les deux hommes ont passé le week-end à Madagascar, avant de reprendre les commandes de leur appareil dimanche, à 11h47.

Peu de temps après, le signal a été perdu avec l’ULM, « alors qu’il survolait une zone située à environ 152kilomètres de l’aéroport de Nosy Bé » selon Ravinala Airports, gestionnaire des aéroports internationaux de Madagascar dans un communiqué. Depuis, aucune nouvelle.