Les migrants de Tsoundzou délogés "pour les mettre à l'abri"

Entre 50 et 60 migrants ont été délogés ce matin à Tsoundzou.
Tôt ce matin, la cinquantaine de migrants qui dormaient aux abords de la route nationale à Tsoundzou a été délogée par les services de la préfecture et de la mairie de Mamoudzou. Ils sont mis à l'abri en attendant que leurs situations administratives soient étudiées.

Ce jeudi, les services de l'Etat et la mairie de Mamoudzou, via la police municipale, ont évacué les migrants qui campaient autour du village relais Coallia à Tsoundzou. Cette opération s'est faite dans le cadre d'un arrêté préfectoral publié hier et qui est affiché sur les lieux. "Nous avons identifié entre 50 et 60 personnes qui dormaient dans ce regroupement. On les a pris en charge afin de les mettre à l'abri et pouvoir traiter dès que possible leur situation administrative", explique Aurélien Diouf, sous-préfet directeur de cabinet du préfet de Mayotte. Sauf que pour le moment, le bureau qui s'occupe de cela à la préfecture est toujours bloqué par le Collectif des citoyens de Mayotte 2018. "C'est une évacuation qui s'est faite en plusieurs étapes : d'abord identifier les personnes qui dormaient sur ce regroupement, ensuite les évacuer et procéder à une mise à l'abri des personnes les plus vulnérables, c’est-à-dire les femmes et les enfants", explique Aurélien Diouf.

Le terrain est remis en état pour qu'il n'y ait pas de réinstallation.

"Il n'y aura pas de réinstallation"

Durant cette opération, des camions et des ouvriers sont arrivés pour remettre en l'état le terrain occupé illégalement. "L'objectif est aussi d'éviter que d'autres viennent s'installer sur le site... Nous nous assurons avec la police nationale et la police municipale de Mamoudzou qu'il n'y aura pas de réinstallation", assure le directeur de cabinet du préfet. Il rappelle que François-Xavier Bieuville a pris un engagement lors du démantèlement du camp de migrants à Cavani. Il s'est engagé à "ne pas laisser les regroupements se constituer et l'engagement est tenu encore ce matin avec cette opération partenariale. On ne peut pas avoir de regroupement fixe de ressortissants, quels qu'ils soient, parce que c'est un danger pour eux", conclut Aurélien Diouf. Reste à savoir maintenant, combien de temps cela prendra avant qu'un autre camp informel ne se forme ailleurs.

Les services de la mairie de Mamoudzou et de la préfecture en partenariat pour déloger les migrants.