Les parents d'élèves d'Acoua maintiennent leur blocage des écoles pour demander des garantis sur la sécurité

La banderole déployée devant la mairie d'Acoua par les parents d'élèves
À Acoua, les élèves n'ont pas fait leur rentrée depuis le 27 janvier. Les parents d'élèves bloquent les établissements de la commune, demandant des garantis sur la sécurité et l'ouverture d'Acoua 3, une école bâtie mais toujours fermée.

Trois semaines après la rentrée, les élèves n'ont toujours pas repris le chemin de l'école à Acoua. Alors qu'ils devaient être réunis au sein de l'école Acoua 2 depuis le passage du cyclone Chido, les parents bloquent toujours les établissements. Ils souhaitent des garantis pour la sécurité et la fin des rotations entre écoles pour les élèves. "La moitié des salles ne sont pas fonctionnelles", précise devant l'école Acoua 1, Nassila Nourdine, la porte-parole des parents mobilisés. "La sécurité civile n'est arrivée qu'aujourd'hui pour déblayer, le 27 janvier, on nous a dit de faire rentrer les élèves, alors qu'il y avait des clous, des bris de verres et des cailloux partout. On a dit stop."

Des accusations réfutées par le maire d'Acoua. "Dans les établissements de la commune, on peut parler de problèmes de confort, mais pas de sécurité", balaye Marib Hanaffi, qui est lui-même instituteur. "On les a rencontrés le 23 janvier, on leur a indiqué qu'on avait quelques travaux à finir et qu'on ferait une rentrée progressive. Depuis ils interdisent l'accès aux écoles, à la commune et aux entreprises." 

L'école d'Acoua 3 n'a toujours pas accueilli d'élèves

Autre pierre d'achoppement : le sort d'Acoua 3, qui n'a toujours pas ouvert ses portes. "L'école est finie depuis deux ans, à chaque fois, on nous dit qu'elle n'est pas prête. Il ne reste que la livraison depuis deux ans, on n'en peut plus", tonne la représentant des parents. "Acoua 3 était prête à être ouverte, mais elle a été détruite. C'est pour ça qu'on a proposé de faire une rotation en attendant de pouvoir refaire les écoles", réplique le maire. "Le toit est à refaire, on a aussi quelques trucs à refaire, mais c'est toujours impossible de donner une date." Alors que les semaines de scolarités défilent, un dialogue de sourd s'installe. Le maire accuse notamment ces parents de ne vouloir chercher "qu'à affronter des élus."