L’idée de faire appel aux pêcheurs pour aider à la surveillance des côtes mahoraises fait débat.
C’est une mobilisation exceptionnelle qui est entrain d’être réalisée à Mayotte afin d’éviter l’entrée à des embarcations non autorisées. La préfecture a lancé une véritable mise sous cloche du département dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid 19, notamment de sa variante sud-africaine.
Et comme pendant la première vague au début de l’année de l’année dernière, ce sont les frontières maritimes qui vont être faire l’objet d’une attention particulière. Il est difficile de contenir les arrivées des kwassas au départe d’Anjouan dans l’Union des Comores, mais aussi de Madagascar.
Les îles de la lune sont fortement touchées par la maladie et les autorités craignent qu’elle se propage dans les régions océan indien et remonte jusqu’à Paris, via Mayotte et La Réunion.
Et pour un meilleur ratissage des eaux territoriales, le préfet a émis l’idée de mettre à contribution les usagers du lagon, les prestataires de loisir et pêcheurs.
Ces derniers qui avouent croiser des kwassas qui entrent à Mayotte en haute mer, ne sont pas opposés dans leur grande majorité. Mais la plupart d’entre eux sont entrés sur le territoire clandestinement, même s’ils ont régularisé leurs situations depuis. Leurs compatriotes verraient cela d’un mauvais oeil.
Le président de commission pêche de la chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte, Abdallah Charif CAPAM préconise l’ouverture d’une ligne téléphonique spéciale. Les pêcheurs appelleront pour donner l’alerte à chaque fois qu’ils croiseront un kwassa en mer.
Les réactions les plus virulentes viennent d’une partie de la population. Elle doute de la sincérité de ces futurs pêcheurs surveillants des côtes mahoraises ; « ils aideront leurs compatriotes passer entre les mailles du filet ».
C’est un potentiel de 150 embarcations de pêcheurs qui seraient susceptibles de participer à la campagne de surveillance.