Transparency International a encore une fois classé Madagascar dans le fond du tableau des pays les plus corrompus : 142ème place sur 180 pays. La note de Madagascar ne change pas 26/100, identique à celle de l’an dernier.
Dans son rapport, l’ONG soulève un problème : le budget consacré aux organismes de lutte contre la corruption ne représente que 0,1% du budget de l’Etat. « C’est un peu sidérant… alors que c’est censé être une priorité nationale» dit au micro de RFI la directrice de l’organisation à Madagascar. Selon elle, « les poursuites ne vont jamais loin contre des personnes proches du pouvoir, ou 5 ou 6 ans après que la personne n’est plus aux affaires et ne bénéficie plus de protection ».
La porte-parole du gouvernement Lalatiana Rakotondrazafy réfute ces accusations, parlant « d’effort considérable ». Elle affirme que « l’Etat a fait des progrès dans le recouvrement des avoirs illicites », et que « la digitalisation des services publics permet d’éviter les pots de vins ».
Dans la région, les Comores sont encore plus mal notées que Madagascar, elles ont perdu un point à 19/100, à la 167ème place sur 180 pays. Dans son classement annuel, Transparency International n’ajoute aucun commentaire à la situation comorienne.
Les Seychelles se réjouissent de leur classement
Les Seychelles obtiennent une note de 70/100, au 23ème rang mondial quasiment à égalité avec la France qui est 22ème.
Le haut du classement est tenu par des pays nordiques, Danemark, Finlande, Norvège auxquels il faut ajouter la Nouvelle Zélande. L’île Maurice est 49ème.
« Nous rendons notre société plus juste pour tous nos habitants » dit May Da Silva qui dirige la Commission Anticorruption des Seychelles, « nous continuons nos efforts, nous ne serons jamais complaisants » assure-t-elle.
Actuellement une seule grosse affaire, qui remonte à plus de vingt ans, est devant la justice seychelloise : un détournement de 50 millions de dollars d’aide des Emirats en 2002.