Madagascar : de l’électricité au prix d’un lourd endettement vis-à-vis de la Chine

240 millions de dollars - à peu près le même montant en euros – c’est le coût d’une centrale hydroélectrique, un barrage qui sera construit sur la rivière Ikopa, non loin de Fianarantsoa à 400 kilomètres au sud de la capitale. L’ambassade de Chine a signé le contrat avec l’Etat malgache.

Ce n’est pas un don de la Chine, c’est un prêt qu’il faudra rembourser. C’est un des plus gros investissements chinois en Afrique. Le prêt est accordé à un taux préférentiel, et les conditions associées sont contraignantes : seules des entreprises chinoises pourront réaliser le chantier, et les matériaux importés devront obligatoirement venir de Chine.

Beaucoup de pays sont liés ainsi à Pékin pour des décennies. Cela permet de développer les infrastructures, mais cela peut avoir des conséquences graves comme le montre l’exemple du Sri Lanka : incapable de rembourser, le Sri Lanka a dû céder toute son installation portuaire aux chinois.