Madagascar : de l’or en barres dans les coffres

A l’occasion de ses cinquante ans d’existence, la Banque Centrale de Madagascar se constitue un stock d’or en lingots. Cette richesse dans les coffres permettra de maintenir la valeur de la monnaie nationale

La transformation de l’or brut malgache en lingots ne se fait pas sur place. Madagascar n’a pas la technologie pour atteindre le degré de pureté exigé sur le marché international. Après avoir prospecté en Afrique du Sud et en Suisse, la Banque Centrale a conclu avec la Turquie.

Une tonne d’or y a été transformée en précieux lingots dont la pureté va de 99,5 à 99,9%, le maximum selon les critères établis à la bourse de Londres. La grande île espère en produire 4 tonnes par an, et donc se constituer une réserve de 40 tonnes en dix ans.

Avoir de l’or en réserve donne confiance sur le marché des changes, et permettra à la monnaie nationale, l’Ariary, de mieux résister à la dévaluation, voire de remonter la pente.

La Banque Centrale achète l’or auprès des prospecteurs locaux et se déclare exigeante sur « l’or éthique », c’est à dire produit dans des conditions qui respectent à la fois les droits des travailleurs, et l’environnement.

Cela doit s’accompagner d’une surveillance accrue aux frontières. Très souvent, des trafiquants font sortir le métal précieux en contrebande pour le vendre à des acheteurs de Dubaï, de Thaïlande et d’autres places financières où l’on est peu regardant sur la provenance.