Les prévisions de vendredi dernier laissaient espérer une amélioration au bout de trois jours mais ce n’est pas le cas. La concentration de particules fines dans l’air de la capitale malgache atteint des niveaux trois à quatre fois supérieurs au seuil d’alerte fixé par l’OMS qui est de 25 microgrammes par mètre cube. Il n’y a pas assez de vent pour évacuer la fumée toxique dégagée par les voitures et les camions. Les véhicules sont souvent anciens et donc très polluants.
Il faut y ajouter les émanations d’une immense décharge où brûlent les ordures ménagères d’un million et demi d’habitants. Il y a aussi les feux de brousse dans la campagne alentour. L’air est malsain et même dangereux pour les plus fragiles : les enfants, les personnes âgées, et surtout ceux qui souffrent d’asthme et de problèmes cardiaques.
Une épaisse fumée recouvre toute la ville. Il n’y a d’autre solution que d’attendre la pluie pour nettoyer l’atmosphère de la capitale. Antananarivo figure au triste palmarès des villes les plus polluées au monde. Une pollution qui serait à l’origine de 30% des décès selon les responsables du plan d’action en matière de santé.