La présidente Christine Razanamahasoa, ancien soutien du président Rajoelina, ne pouvait pas s’attendre à moins après ses propos dénigrant le pouvoir politique. Elle a critiqué vertement le président et son gouvernement dans leur gestion du pays, dénonçant la situation du peuple malgache « abandonné à la pauvreté et à la saleté ».
La riposte de camp présidentiel est double : les députés du camp d’Andry Rajoelina veulent non seulement la faire tomber du perchoir à l’Assemblée, mais ils entendent aussi la faire virer de son siège de député.
Cette procédure est plus compliquée. La constitution prévoit qu’un parlementaire élu sous la bannière d’un parti peut être déchu s’il change de formation politique au cours de son mandat. Or Christine Razanamahasoa n’a pas changé de parti, elle a seulement exprimé son opinion.
Cette bataille politique reste cependant purement vaine et symbolique car l’Assemblée malgache est en fin de mandature, elle sera renouvelée par les élections législatives du 29 mai prochain.