Madagascar : le gouvernement veut « mettre fin à la récréation »

A Madagascar, le meeting du président sortant Andry Rajoelina, à quatre jours du 1er tour de l'élection présidentielle.
A Madagascar, les opposants au président Rajoelina cherchent une stratégie. Que faire maintenant, alors que l’on s’achemine vers une victoire au premier tour du président sortant ? De son côté, le pouvoir veut en finir avec le désordre

Les résultats continuent de tomber par petits paquets, on a maintenant dépassé la moitié des décomptes.  Andry Rajoelina est certain d’une victoire au premier tour avec environ 60% des voix.

Le collectif des 10 candidats opposés à ce scrutin va pouvoir s’appeler à nouveau le collectif des 11, comme c’était le cas au début, car Siteny Randrianasoloniaiko rejoint ses camarades d’infortune dans la contestation du scrutin. Mais de quelle manière ? Les manifestations de rue à Antananarivo ont certes été massives mais n’ont pas ébranlé le pouvoir.

Siteny Randrianasoloniaiko, candidat à la présidentielle, a quitté le collectif, pour lancer sa campagne. Le premier tour de cette élection est prévu le 16 novembre 2023.

Le général Ravalomanana qui assure l’intérim de président de la République montre ses muscles : « aucune tolérance ne sera plus acceptée pour les "anciens candidats" à l’élection présidentielle qui envisagent de contester le processus électoral » dit-il. « C’est terminé, l’Etat ne faiblira pas face à toute tentative de perturbation et actes de déstabilisation ».

Richard Ravalomanana

Le général Richard Ravalomanana ajoute que « des manifestations interdites ont été tolérées parce que menées par des candidats, mais aujourd’hui ce ne sont plus des candidats ».