Le 8 septembre dernier, à la surprise générale, le président du Sénat Herimanana Razafimahefa, annonçait qu’il renonçait à assurer l’intérim du chef de l’Etat, tel que le prévoit la constitution avant chaque campagne présidentielle. Il invoquait des problèmes de santé.
Par un bricolage institutionnel inédit, le pouvoir a été transféré au premier ministre, Christian Ntsay, un proche du président Rajoelina. Tellement proche que son impartialité est sérieusement mise en doute par l’opposition.
Le président du Sénat a fini par donner le fin mot de l’histoire dans une interview à la chaîne France 24. Il révèle avoir subi des pressions, et même des menaces de mort de la part de membres du gouvernement. Il dénonce une « mafia » au pouvoir.
Le gouvernement s’est empressé hier de démentir ces accusations, alors que le président du Sénat est allé finalement dire à la Haute Cour Constitutionnelle qu’il veut bien maintenant assumer sa fonction de président par intérim.
Pendant ce temps, Andry Rajoelina a lancé sa campagne hier en déclarant : « nous allons gagner, personne ne peut nous arrêter ».