Madagascar : les chancelleries occidentales s’inquiètent de l’interdiction des meetings

Environ 30 000 personnes ont assisté au meeting de l'ancien président au stade de Mahamasina à Antananarivo le 15 décembre 2018.
L’interdiction des meetings politiques sur les places publiques a fait des vagues jusque dans les ambassades étrangères, mais le ministre de l’intérieur n’en démord pas

Les ambassadeurs de la France, du Royaume Uni, des Etats-Unis et aussi du Japon, de Suisse et de Norvège ont signé un communiqué commun pour exprimer « leur préoccupation face à la décision du ministre de l’intérieur ».

Les diplomates s’inquiètent « des conséquences de cette interdiction de l’expression politique dans l’espace public ». Selon eux, cela « pourrait tendre le climat à l’approche de l’élection présidentielle… Alors qu’il faudrait renforcer la confiance entre les parties prenantes ».

Ce message rédigé en termes diplomatiques n’émeut pas Justin Tokely. Le ministre malgache de l’intérieur rétorque que « les réunions et les manifestations politiques demeurent libres, mais sont soumises aux lois en vigueur ».

Selon lui, il y a des risques pour l’ordre public et la libre circulation des biens et des personnes. Donc l’interdiction reste en vigueur jusqu’à nouvel ordre.