Antananarivo connaît un nouvel épisode de pollution qui met en danger la santé de ses habitants. Cela arrive de plus en plus souvent dans cette ville ultra-polluée de près de 4 millions d’habitants.
Les dernières mesures de la météo malgache font état de 55 microgrammes de particules fines nocives par m3 d’air, alors que la limite maximale supportable fixée par l’OMS est de 15 microgrammes. Ce sont les particules PM2.5 dues aux échappements de véhicules, aux groupes électrogènes et à la combustion du charbon. Elles ont la faculté de rester en suspension dans l’air, et d’être aspirées dans les poumons de toute la population. Les spécialistes les considèrent comme plus mortelles que la cigarette.
Partout ailleurs, une telle menace conduirait à conseiller aux habitants de rester confinés, mais à Antananarivo ce n’est pas possible. Leur survie au jour le jour dépend du travail à l’extérieur. La période ne s’y prête pas non plus, en pleine campagne électorale les appels à se rassembler dans les rues se multiplient chaque jour.