Les Mahorais demandent plus de services de proximité à leur banque « Crédit Agricole ».

Les Mahorais, sociétaires du Crédit Agricole Réunion – Mayotte, ont demandé, le 17 mars, au cours de l’assemblée générale 2017, plus de services de proximité de leur banque.Ils insistent notamment sur la multiplication des distributeurs des billets, «les gabiers»,à travers le territoire.
Certains expliquent leurs difficultés de devoir courir après une journée de travail à une autre extrémité de l’île pour accéder à un gabier alors que les guichets des agences sont déjà fermés.

D’autres se disent ou se sentent discriminés par rapport aux Réunionnais parce que, selon eux, le siège central  où se prennent les décisions se trouve à La Réunion. Ils vont jusqu’à réclamer un Crédit Agricole bien estampillé Mayotte avec un directeur mahorais.

Lionel BARRAU, Directeur de la Relation Client au Crédit Agricole La Réunion – Mayotte, a accordé, à ce sujet, une interview à Emmanuel TUSEVO Diasamvu pour le site d’information « Mayotte 1ère.fr Actualités ».

" Il n' y a pas de volonté de privilégier les Réunionnais par rapport aux Mahorais".

Lionel BARRAU : « Je pense que tout ça est une forme d’ambiguïté, ce sentiment qu’il y a une différence de traitement entre Mayotte et La Réunion. Je peux vous assurer que les traitements sont exactement les mêmes, que je sois à Saint Gilles, que je sois à Saint Denis ou que je sois ici à Mamoudzou. Le Crédit Agricole a cette organisation territoriale et on a cette notion de mutualisme, c'est-à-dire, qu’on fait les choses à plusieurs. Donc le fait qu’ il y ait un siège qui est un outil administratif, un outil technologique aussi puisque la technologie coûte cher mais pas la volonté de privilégier tel ou tel. En tout cas dans la manière de penser à la fois le développement de notre territoire, il n’ y a pas 2 territoires, il y a un seul territoire qui est celui de la Caisse régionale et tout le monde a sa part de manière complètement égale avec la prise en compte bien évidemment des spécificités de chacun des territoires. Je pense que c’est plus un sujet de dialogue et d’information que d’autres sujets de dissensions. En tout cas, stratégiquement, ils n’existent pas. ».

Une banque mutualiste

Lionel BARRAU : « Le fonctionnement du Crédit Agricole qui est celle d’une banque mutualiste. Ses assemblées générales sont des moments particulièrement importants dans l’année. Les sociétaires discutent avec leurs administrateurs et parlent de leur vie commune avec les cadres de direction, c’est donc un moment fondamental et on a eu aujourd’hui 2 heures et demi consacrées à ce qui est fait par la Caisse locale, la Caisse régionale de la Réunion et l’avenir à la fois de la Caisse régionale, la Caisse locale et donc bien évidemment le territoire de Mayotte."

La banque de demain : « Découvrez nos innovations pour simplifier votre quotidien »


Lionel BARRAU : « Cette notion de quotidien, c’est qu’on sait aujourd’hui que le monde est en train de changer et on a comme obsession justement de satisfaire nos clients et de s’intéresser à ce qui fait leur quotidien. On a parlé de gabier mais aussi de l’innovation, c’est à dire tout ce qui est lié à ce qu’on appelle le digital, tout ce qui peut se faire par téléphone, par internet. D’abord, ce quotidien là et aussi parce que nous sommes une banque qui s’inscrit dans le temps, une banque où on veut quelque chose de durable qui s’inscrit dans le temps, c’est de penser aussi à ce que sera demain, donc à la fois, ce temps immédiat de l’usage de tous les jours mais aussi ce que sera la révolution des usages certainement de la banque de demain, c’est 2 temps qu’on essaye d’ avaliser et de conduire. ».

Propos recueillis par EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU