Très tôt ce mercredi matin, les tractopelles -sous le regard ahuri des habitants du quartier- ont entrepris de donner un autre visage à ce quartier très défavorisé de Majikavo Koropa. Près de 1200 personnes vivaient dans ces 240 cases. Toutes ces personnes –assure- Jérôme Millet le secrétaire général adjoint de la préfecture ont eu « une proposition d’hébergement temporaire ». Mais pour l’heure, « seules vingt personnes ont accepté ces hébergements temporaires » proposés par la préfecture.
Avant de procéder à ces démolitions, une enquête sociale a eu lieu, ce qui a permis de déterminer qu’il y avait trois catégories de personnes qui vivaient dans ces hauteurs. Certains habitants des lieux étaient français, d’autres sont étrangers en situation régulière avec donc une carte de séjours, puis il y avait aussi des étrangers en situation irrégulière.
La préfecture fait savoir que la police au frontière a procédé à l’interpellation d’une cinquante personnes. Certaines sont encore au CRA (centre de rétention administrative), d’autres déjà reconduites vers leur pays d’origine.
Cette opération de démolition des logements insalubres est une initiative de la mairie de Koungou qui prévoit d’installer une école en préfabriquée dans ces lieux. L’installation de cette école devrait se faire d’ici le mois de septembre.
Comme à chaque fois, ces opérations de démolition de cases dans les bidonvilles sont des opérations très sensibles et des affrontements peuvent y avoir lieu. Des tensions ont eu lieu dans la matinée dans le secteur de Majikavo. Un gros dispositif sécuritaire a été mis en place.