Si le l’ex-président Abdullah Yameen peut se représenter, il sera certain de gagner cette élection ! » assure un leader de l’opposition islamiste. L’ancien président Yameen purge actuellement une peine de 11 ans de prison pour détournement de fonds. Les recours se multiplient auprès de la Cour Suprême pour qu’elle annule cette peine et qu’il puisse briguer un nouveau mandat.
Durant sa présidence entre 2013 et 2018, on a assisté à un déferlement de propagande islamiste aux Maldives, avec des prêcheurs religieux plus radicaux les uns que les autres sur les antennes de radio et de télévision. Les mariages précoces se sont multipliés et l’excision des jeunes filles promue comme un « devoir religieux ». En 2015, on comptait une centaine de Maldiviens partis combattre dans les rangs de Daesh.
Tout cela pendant que le pays restait une destination touristique avec des baigneuses très peu vêtues sur les plages et l’alcool coulant à flot dans les bars des hôtels, ignorant tout ce qui se passe autour. C’est le grand paradoxe des Maldives où l’élection est prévue le 9 septembre.