Eric Dupond-Moretti achève sa visite à Mayotte aujourd'hui. Ce matin, il s'est rendu à Majicavo Lamir où se trouve la seule prison de Mayotte. Une prison qui a été installée sur ce lieu à la fin des années 1990, transformée en centre pénitentiaire de 278 places en 2014.
Huit ans après, l'établissement est surchargé avec près de 450 détenus. Il faut donc construire un second centre pénitentiaire pour accueillir les détenus dans des conditions correctes. Sauf que pour l'instant, aucun calendrier n'a été fixé pour cela. Et pour cause, le terrain n'est pas encore identifié.
La chancellerie et l'Etat sont prêts à mettre les moyens pour construire cet établissement.
Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux
Pas d'emplacement identifié ni de calendrier pour la seconde prison
Le ministre a demandé au préfet de lever tous les leviers dont il disposent pour trouver le terrain. Cette annonce devrait être accueillie favorablement par les syndicats des agents pénitentiaires. Une seconde prison à Mayotte, pourrait permettre aux nombreux fonctionnaires exerçant dans l'Hexagone d'avoir des postes chez eux. Des personnels qui sont parfois malmenés par leurs collègues comme l'ont dénoncé le député Mansour Kamardine et le sénateur Thani Mohamed Soilihi cette année et en 2020.
Des logements pour le personnel de la justice en 2024
Autre construction annoncée, celles de 30 logements pour les professionnels de la justice. Ceux-ci seront construit à proximité du centre pénitentiaire de Majicavo. Un accord a été conclu entre la Société immobilière de Mayotte (SIM) et la préfecture. La livraison est prévue à la fin 2024 ou début 2025. Néanmoins, 5 logements SIM seront disponibles à la fin de ce mois-ci pour le ministère de la Justice.
Une cité judiciaire à Kawéni
La cité judiciaire sera située à Kawéni, sur le site actuel de la subdivision de la DEAL. Un terrain de 5 800 mètres carrés mis à disposition par le conseil départemental et qui permettrait d'accueillir toutes les juridictions dans des conditions acceptables. Actuellement, les différents juridictions sont éparpillées entre Kawéni et Mamoudzou. Le conseil des prud'hommes n'a pas de salles dédiées pour fonctionner, les greffiers, interprètes, personnels administratifs et magistrats sont serrés dans leurs bureaux. La construction de la cité judiciaire donnerait donc un nouveau souffle au monde de la justice. Mais là encore, pas de calendrier fixé pour la construction.