Cette offensive des miliciens « chababs », affiliés à Daesh, se produit au moment où la force internationale mise en place pour rétablir la paix a commencé à diminuer ses effectifs. Des contingents sud-africains et rwandais s’étaient déployés dans la provine de Cabo Delgado, aidés par des mercenaires de sociétés privées. Il y a seulement une semaine, les Sud-africains ont entamé un repli et le terrain est déjà occupé par les djihadistes.
Les « chababs » brûlent les églises et tuent ceux qui ne veulent pas rejoindre leurs rangs. L’aide militaire apportée par l’Europe n’a pas permis à l’armée régulière mozambicaine de se montrer plus combative.
Plus de 13 000 personnes ont fui comme ils ont pu, en autobus, en bateau ou à pied vers la capitale provinciale Pemba. Cependant, le président du Mozambique Felipe Nyusi relativise l’ampleur de cette attaque. Il se félicite que les islamistes aient échoué, selon lui, à recruter plus de jeunes combattants dans les zones qu’ils occupent.
Tout cela est de mauvais augure pour l’usine d’extraction de gaz de Total ; un projet qui piétine depuis des années.