Entre les grandes résolutions de la conférence mondiale sur le climat qui se poursuit en Egypte, et la nécessité du développement économique il y a un fossé qui s’élargit chaque jour un peu plus. Tous les pays sont d’accord pour dire qu’il faut en finir avec les énergies fossiles, pétrole gaz et charbon, qui polluent l’atmosphère, aggravent le réchauffement, et font monter le niveau des océans.
Le Mozambique, pourtant victime de la montée des eaux, va sacrifier encore plus ses côtes à l’exploitation gazière. 92 000 kilomètres carrés – près de 250 fois la superficie de Mayotte ! – vont être destinés à l’exploitation des hydrocarbures dans le delta du Zambèze au centre, l’embouchure du fleuve Rovuma au nord, et d’autres portions du littoral. 12 compagnies pétrolières et gazières ont été présélectionnées. Les lauréats seront connus le 30 décembre.
Le Mozambique n’est pas à blâmer particulièrement. Même les Seychelles, championnes de l’économie bleue, veulent extraire du pétrole. Ces nations ont besoin de ressources, et les pays riches ont encore besoin d’énergie fossile… en dépit des grands discours.