Une délégation nippone se trouve en ce moment au Mozambique, conduite par le ministre japonais des affaires étrangères. Les Mozambicains veulent les convaincre de s’installer au nord du pays, dans la province de Cabo Delgado, riche en minerais, notamment le graphite. La même opération de séduction est menée en direction des industriels américains.
Le projet est de les inciter à produire sur place les batteries des véhicules électriques et ne pas se contenter d’exporter le minerai brut comme le font la plupart des pays africains. A l’appui de ce projet, l’Etat investit 300 millions de dollars dans la rénovation du port de Nampula qui pourrait traiter jusqu’à 250 000 containers par an.
Les interlocuteurs japonais se montrent poliment intéressés, mais ne prennent pas d’engagements. Disposer de matières premières et d’un port est certes intéressant, mais il faut aussi répondre aux besoins d’électricité, de main d’œuvre qualifiée et surtout de sécurité car cette région est toujours ravagée par la guérilla islamiste.