La compagnie Air Tanzania vient d’acquérir son premier avion-cargo. Un appareil d’occasion Boeing 767 acheté aux Etats-Unis. L’avion a été négocié à 37 millions de dollars. C’est un prix modeste, car c’est un appareil ancien reconditionné. Or la facture présentée au gouvernement est non pas de 37 millions… mais de 86 millions de dollars.
Le sang de la Présidente tanzanienne n’a fait qu’un tour. Samia Suluhu Hassan a laissé éclater sa colère contre les dirigeants de la compagnie : « vous êtes stupides, vous présentez cette facture surgonflée et vous croyez que ça va se passer comme ça ? ».
La Présidente a exigé que toutes les personnes impliquées dans cette surfacturation démissionnent sur le champ. Des poursuites pourraient être engagées.
Ces vieux démons de la magouille et de la corruption surgissent en pleine visite de la numéro 2 des Etats-Unis après Joe Biden, la vice-présidente Kamala Harris, venue encourager la Tanzanie dans ses efforts de bonne gouvernance. Cela fait désordre.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, on découvrait également hier que les nouvelles locomotives et les wagons commandés par la société nationale des chemins de fer ont été payés deux fois leur prix, à l’issue d’un appel d’offres truqué.