Maurice : des employées des « salons d’esthétiques » soumises à la prostitution

La prostitution à Cayenne
Un trafic d’êtres humains est dénoncé à l’île Maurice dans les soi-disant salons d’esthétique et de massage. Ils sont en réalité des maisons de passe exploitant des jeunes femmes immigrées

Les recrutements de femmes étrangères venant de Madagascar et du Bengladesh se multiplient. Le syndicaliste mauricien Fayzal Ally Beegun alerte depuis des années sur une pratique qui s’apparente à du proxénétisme.

Des annonces sont publiées au Bengladesh, et surtout à Madagascar, pour recruter des femmes appelées à travailler à Maurice dans des salons d’esthétiques et de massage. Elles se retrouvent finalement prises au piège, obligées d’avoir des relations sexuelles avec les clients sous peine de perdre leur emploi.

Leur entrée dans le pays est parfaitement légale. Elles sont recrutées avec un contrat en bonne et due forme, rédigé en anglais, et fourni avec d’autres pièces justificatives aux services d’immigration mauriciens qui délivrent des visas de travail.

Récemment l’affaire d’une Malgache de 30 ans, qui s’est enfuie de son lieu de travail et a dénoncé son employeur, a fait la une des journaux. Le syndicaliste Fayzal Ally Beegun demande aux autorités de mieux examiner les demandes

d’importation de main d’œuvre dès lors qu’il s’agit de travailler dans le milieu de l’esthétique.