Patrick Lile est commandant de bord sur Air-Mauritius. Il explique que la zone allant de la côte somalienne jusqu’aux Mascareignes est instable, il s’y développe des tempêtes soudaines que les pilotes doivent éviter. Selon lui, il faut voler au moins 1500 mètres au-dessus de l’orage ou faire un détour pour passer à 40 kilomètres sur le côté pour éviter les turbulences, mais cela ne suffit pas toujours.
A 11 000 mètres d’altitude dans un ciel clair, il peut arriver qu’un avion encaisse des cisaillements de vents contraires qui le mettent en danger. D’où l’absolue nécessité, rappelle le pilote, de garder sa ceinture attachée lorsqu’on est assis.
S’agissant du vol Condor de jeudi dernier, on apprend qu’une hôtesse hospitalisée souffre d’une fracture de la colonne vertébrale. L’avion lui-même est inutilisable en l’état, l’aménagement intérieur est à refaire. La compagnie Condor le rapatrie à vide pour des travaux. C’était un Airbus A330 neuf, récemment livré.