Une attaque "d'une force inédite". La Nouvelle-Calédonie a été victime d'un piratage surnommé "déni de service", visant à saturer le réseau d'informations. Tout est finalement rentré dans l'ordre en quelques heures.
L’État s'est voulu aussi très prudent sur le sujet : son lien avec la Russie, évoqué dans certains médias nationaux, n'a "rien de prouvé". "Il n'y a pas de revendications à notre connaissance. Il faudra laisser la justice faire son travail", a ajouté l'Agence française de sécurité informatique. La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris s’est saisie de l'enquête.
L'influence étrangère en outre-mer est pourtant dans tous les discours. C'est le cas par exemple de Sacha Houlié, député Renaissance et président de la commission des lois.
Les outre-mer sont aujourd'hui le coeur de l'ingérence en France. Il y a une stratégie qui vise à déstabiliser la France là où elle est influente, là où des sphères d'influence sont constestées.
Sacha Houlié, député (RE)
Avec la situation en Nouvelle-Calédonie, l'Etat d'urgence a été décrété. Parmi les mesures mises en place, le blocage de l'application Tiktok. Le gouvernement considère que les contenus publiés sur la plateforme depuis le début de la crise aggravent les tensions. Un réseau social où l'on retrouve également des vidéos sur Mayotte. On peut y entendre ceci : "Attention la Russie vient de récupérer Mayotte dans les mains de la France."
De faux contenus qui se multiplient depuis plusieurs mois selon la Députée (LIOT) de Mayotte, Estelle Youssouffa. Pour Sacha Houlié, cité dans une enquête de Radio France, "Mayotte est un point central en matière d’ingérences, à cause des Comores".
Aux Comores, la Russie est de plus en plus présente. "Le pays a affirmé à plusieurs reprises son soutien à la revendication comorienne sur Mayotte tout comme la Chine. Une maison de la Russie a été inaugurée aux Comores. Tout cela montre bien que dans le grand jeu mondial des influences, la question de Mayotte peut revenir à la Une pour ce qui concerne les Comores avec le soutien de la Russie et de la Chine" souligne Bruno Minas, journaliste à Mayotte la 1ère.
Dans ce sens, mercredi 22 mai, le Sénat a adopté la proposition de loi visant à prévenir les ingérences étrangères en France. Elle doit désormais passer en commission mixte paritaire pour s’accorder sur un texte commun entre la version votée à l’Assemblée et celle adoptée au Sénat.