Depuis le début de la crise et les premiers cas de Coronavirus à Mayotte, un groupe de personnes bénévoles fabrique des visières pour les offrir gratuitement à tous ceux qui ont besoin. Les membres d’impression 3D Urgences nous racontent leurs parcours depuis le début de cette aventure.
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Un appel aux bonnes volontés a été réalisé le 25 mars dernier relayé par la presse et les réseaux sociaux (Mayotte hebdo), plusieurs propriétaires privés d’imprimantes ont répondu présent ainsi que d’autres bonnes volontés qui nous ont aidé à structurer notre réseau et nos contacts afin d’interpeller les autorités et augmenter notre visibilité presse. Ainsi, nous avons rapidement pu être entendu et soutenu par la Préfecture avec une prise de contact avec l’ARS (puis ensuite la CSSM, le Rectorat, les Pharmacies, le SMUR,…).
Depuis le début de l’initiative nous avons équipé en visières toutes les pharmacies de Mayotte (près de 23 pharmacies, près de 140 visières), des infirmiers libéraux, les pilotes de l’hélicoptère, les infirmiers et médecins du CHM et du bloc opératoire, certains commerçants de proximité, des policiers, près de 1000 personnes aujourd’hui.
Pour cela, nous avons mis en place une navette entre les imprimeurs, permettant de récupérer leurs productions et les alimenter avec les ressources nécessaires (stocks personnels de filaments, élastiques et transparents). Un formulaire de demande en ligne a été crée avec la possibilité, pour l’équipe, d’avoir des informations partagées.
Notre équipe logistique prend alors contact avec les demandeurs et organise des rendez-vous pour les équiper. Des rencontres avec les institutions sont également programmées régulièrement pour évoquer les besoins réciproques.
Devant la croissance des demandes, nous avons cherché à solliciter les ressources locales en imprimantes, situées dans les établissements scolaires. Ainsi, grâce au concours de Mr Kerdoncuf, Mr le Recteur a été contacté le dimanche 5 avril qui a rapidement mis en place une réponse permettant d’identifier les possibilités en termes de disponibilités de machines et personnels.
Les premiers enseignants nous ont rejoint un peu avant la sollicitation du rectorat et ont pu déjà avoir les premiers retours des usagers. La CCI nous a mis à disposition leurs 2 imprimantes 3D.
Les visières sont données gratuitement grâce à l’investissement de tous et grâce à quelques dons (films transparents, élastiques, caisses en plastique pour le transport).
Ces visières ont rapidement trouvé leur public, on dénombre actuellement 1800 demandes sur notre site, et nous avons déjà distribué 1100 visières. Dans tous les cas, ces dons ont été accueillis à bras ouverts. Vous pouvez trouver ces retours sur le Facebook du collectif
Mais également dans les différents points presse réalisés jusqu’à présent (Mayotte hebdo, Mayotte la1ere journal de 19h, Mayotte la1ère radio, Kwezi tv, Les nouvelles de Mayotte).
Une visière s’imprime en 30mn, ce qui veut dire que nous avons déjà passé l’équivalent de 500h à imprimer.
Aujourd’hui nous sommes une équipe d'une dizaine d'imprimeurs. On a le potentiel d’imprimer 280 visières par jour, ce qui n’est pas tout à fait le cas à l’heure actuelle étant donné que la nouvelle équipe prend en mains leur matériel. Et n’oublions pas que l’impression 3D est un monde merveilleux qui refuse catégoriquement de fonctionner correctement si elles ne sont pas prises en mains convenablement.
Nous avions évoqué le besoin de consommable et de matériel complémentaire. Avec la CSSM nous avons pu commander 120Kg de matière première (équivalent de 10000 visières), le Rectorat a souhaité également s’engager sur 150Kg. Nous avons également besoin de 3 imprimantes rapides et polyvalente, le matériel du rectorat étant essentiellement pédagogique, nous ne pourrons pas répondre à certains besoins. Ces machines sont 5 fois plus rapides que celles utilisées jusqu’à présent. Nous évaluons la possibilité d’accepter des dons pour le financement de 3 machines.
Les transparents, les élastiques, les caisses en plastique de transport nous ont été offerts par des entreprises qui ont financé leur achat pour participer à l’initiative collective.
En parallèle de nos actions, nous sommes en train de constituer une association, nous demandons également l’agrément d’intérêt général afin de pouvoir recevoir les dons d’entreprise pour financer la matière première, payer les droits de douane, acquérir le matériel complémentaire.
Cette solution parmi d’autres, les visières de protection, fonctionne, rassure, et protège. Nous saurons nous adapter si jamais la situation changeait, si d’autres besoins émergeaient. Nous gardons pour cela un stock de filaments techniques que nous pourrons utiliser à cette fin, nous pourrons également solliciter les imprimantes les plus précises de l’équipe.
Pour le moment nous continuons à avancer, à produire pour ceux qui ont rodé la méthode, à mettre au point pour ceux qui tâtonnent, à mettre en route de nouvelles imprimantes.
Ce que nous avons besoin aujourd’hui pour continuer :
Nous aider à acheminer 3 imprimantes (90kg) depuis la métropole
Nous aider à financer 3 machines dont le coût individuel est de 3500€
Et la suite ?
L’économie devant reprendre, les éléments stratégiques devant fonctionner sans encombre (EDM, Eau, réseaux télecom), nous allons devoir répondre positivement aux demandes des commerçants et de toutes les professions utiles au fonctionnement de l’île. On retrouve déjà ces éléments dans les demandes réalisées :
Ainsi, notre action évoluera au fil de la situation.
En espérant obtenir rapidement du soutien sur les aspects logistiques (Fret, douane), nous pourrons ainsi nous concentrer sur les demandes et la production d’éléments imprimés.
Pour cela, nous avons mis en place une navette entre les imprimeurs, permettant de récupérer leurs productions et les alimenter avec les ressources nécessaires (stocks personnels de filaments, élastiques et transparents). Un formulaire de demande en ligne a été crée avec la possibilité, pour l’équipe, d’avoir des informations partagées.
Notre équipe logistique prend alors contact avec les demandeurs et organise des rendez-vous pour les équiper. Des rencontres avec les institutions sont également programmées régulièrement pour évoquer les besoins réciproques.
Devant la croissance des demandes, nous avons cherché à solliciter les ressources locales en imprimantes, situées dans les établissements scolaires. Ainsi, grâce au concours de Mr Kerdoncuf, Mr le Recteur a été contacté le dimanche 5 avril qui a rapidement mis en place une réponse permettant d’identifier les possibilités en termes de disponibilités de machines et personnels.
Les premiers enseignants nous ont rejoint un peu avant la sollicitation du rectorat et ont pu déjà avoir les premiers retours des usagers. La CCI nous a mis à disposition leurs 2 imprimantes 3D.
Les visières sont données gratuitement grâce à l’investissement de tous et grâce à quelques dons (films transparents, élastiques, caisses en plastique pour le transport).
Ces visières ont rapidement trouvé leur public, on dénombre actuellement 1800 demandes sur notre site, et nous avons déjà distribué 1100 visières. Dans tous les cas, ces dons ont été accueillis à bras ouverts. Vous pouvez trouver ces retours sur le Facebook du collectif
Mais également dans les différents points presse réalisés jusqu’à présent (Mayotte hebdo, Mayotte la1ere journal de 19h, Mayotte la1ère radio, Kwezi tv, Les nouvelles de Mayotte).
Une visière s’imprime en 30mn, ce qui veut dire que nous avons déjà passé l’équivalent de 500h à imprimer.
Aujourd’hui nous sommes une équipe d'une dizaine d'imprimeurs. On a le potentiel d’imprimer 280 visières par jour, ce qui n’est pas tout à fait le cas à l’heure actuelle étant donné que la nouvelle équipe prend en mains leur matériel. Et n’oublions pas que l’impression 3D est un monde merveilleux qui refuse catégoriquement de fonctionner correctement si elles ne sont pas prises en mains convenablement.
Nous avions évoqué le besoin de consommable et de matériel complémentaire. Avec la CSSM nous avons pu commander 120Kg de matière première (équivalent de 10000 visières), le Rectorat a souhaité également s’engager sur 150Kg. Nous avons également besoin de 3 imprimantes rapides et polyvalente, le matériel du rectorat étant essentiellement pédagogique, nous ne pourrons pas répondre à certains besoins. Ces machines sont 5 fois plus rapides que celles utilisées jusqu’à présent. Nous évaluons la possibilité d’accepter des dons pour le financement de 3 machines.
Les transparents, les élastiques, les caisses en plastique de transport nous ont été offerts par des entreprises qui ont financé leur achat pour participer à l’initiative collective.
En parallèle de nos actions, nous sommes en train de constituer une association, nous demandons également l’agrément d’intérêt général afin de pouvoir recevoir les dons d’entreprise pour financer la matière première, payer les droits de douane, acquérir le matériel complémentaire.
Cette solution parmi d’autres, les visières de protection, fonctionne, rassure, et protège. Nous saurons nous adapter si jamais la situation changeait, si d’autres besoins émergeaient. Nous gardons pour cela un stock de filaments techniques que nous pourrons utiliser à cette fin, nous pourrons également solliciter les imprimantes les plus précises de l’équipe.
Pour le moment nous continuons à avancer, à produire pour ceux qui ont rodé la méthode, à mettre au point pour ceux qui tâtonnent, à mettre en route de nouvelles imprimantes.
Ce que nous avons besoin aujourd’hui pour continuer :
Nous aider à acheminer 3 imprimantes (90kg) depuis la métropole
Nous aider à financer 3 machines dont le coût individuel est de 3500€
Et la suite ?
L’économie devant reprendre, les éléments stratégiques devant fonctionner sans encombre (EDM, Eau, réseaux télecom), nous allons devoir répondre positivement aux demandes des commerçants et de toutes les professions utiles au fonctionnement de l’île. On retrouve déjà ces éléments dans les demandes réalisées :
Ainsi, notre action évoluera au fil de la situation.
En espérant obtenir rapidement du soutien sur les aspects logistiques (Fret, douane), nous pourrons ainsi nous concentrer sur les demandes et la production d’éléments imprimés.