Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a confirmé, au cours d'une conférence de presse mardi, au terme d'une visite de 2 jours à Mayotte, la dotation de 500 millions d'euros, sur 5 ans, destinée au plan de développement de l’éducation à Mayotte.
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Jean-Michel Blanquer a déclaré que cette somme est absolument considérable et inédit dans le temps et dans l’espace. " C'est inédit dans le temps parce que c'est la première fois qu'il y a un tel plan d'investissements pour l’éducation à Mayotte et c'est inédit dans l’espace parce qu'il n’y a aucun territoire comparable en France sur lequel on mettrait une telle somme sur une telle période."
Le ministre de l’Education nationale a souligné que l’éducation, dont le rôle central est de préparer l’avenir, doit être à la hauteur de cet enjeu. Il a ajouté que ces moyens budgétaires sont destinés au service des finalités claires et partagées par le gouvernement, les représentants de l’Etat et les élus à Mayotte. Ces investissements pluriannuels pertinents doivent prendre en compte les écoles, les collèges, les lycées, les cantines, les équipements sportifs, les internats, etc ", a-t-il expliqué.
Dans l’optique d'une nouvelle page qui s'ouvre pour le développement de l’éducation à Mayotte, Jean-Michel Blanquer inscrit la création, d'ici 18 mois, d’un rectorat de plein exercice. Un nouveau vice-recteur, Stephan Martens, ayant déjà exercé comme recteur, vient d’être nommé pour amener le vice-rectorat de Mayotte à un véritable statut de rectorat. Il a insisté sur le fait qu'il ne s’agit pas de changer la pancarte de rectorat pour l’affichage mais de hausser le niveau de cette institution à tous points de vue.
"Ca supposera des recrutements pour renforcer l'institution rectorat, des fonctionnalités qui vont se développer en matière d'apprentissage, de formation professionnelle initiale et continue, de suivi des constructions scolaires en lien avec le préfet pour l'accomplissement des investissements prévus."
Le ministre de l’Education nationale a souligné que les investissements matériels doivent s’accompagner d’investissements humains. Il a indiqué que près de 350 postes ont été créés à la rentrée scolaire de cette année (2018-2019) et toute une série de mesures seront prises pour améliorer à la fois l’attractivité du territoire et la gestion des ressources humaines.
"L'objectif est d'avoir plus de professeurs titulaires en pourcentage des professeurs de Mayotte et toujours mieux formés. Ça va de pair avec les créations de postes mais il ne s’agit pas de créer des postes pour des postes mais d’être dans le qualificatif autant que dans le quantitatif et, ce faisant, d'avoir le plus possible aussi des professeurs mahorais titulaires dans les années à venir."
Jean-Michel Blanquer qui a tenu à venir à Mayotte le premier jour de la rentrée scolaire a visité une école primaire en petite-terre. Il a assisté dans les salles de classe à la mise en application des nouvelles mesures telles que les CP à 12 qui permettent de réduire les effectifs en CP, l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du respect d’autrui.Il a mis un accent particulier sur l’acquisition des savoirs fondamentaux en CP et en CE1.
Jean-Michel Blanquer a inauguré dans le sud de l’île un internat d'excellence au lycée de Tsararano. Il s'est entretenu également avec les personnels de l’éducation nationale au vice rectorat et a reçu à la préfecture avant son départ de Mayotte pour La Réunion mardi les représentants syndicaux et les parents d’élèves.
Abderrahmane Abdellaoui de Sud Education estime que la venue du ministre est un point fort pour les syndicats mais ces derniers ont encore beaucoup d’attentes et d’incertitudes.
« On veut savoir dans l’immédiat et le court terme des réponses sur nos gros problèmes de précarité au niveau des enseignants, des agents, de reconstitutions de carrière, des retraites. Contrairement à ce que disent certains, cette rentrée scolaire est très compliquée. On a acté la venue du ministre mais on veut du concret. »
Le ministre de l’Education nationale a déploré le blocage du service des étrangers à la préfecture de Mayotte par un collectif de défense des intérêts des mahorais suite au refus du gouvernement comorien d’accueillir ses ressortissants clandestins expulsés de Mayotte. Ce blocage empêche le renouvellement des cartes de séjour des enseignants étrangers et donc leur reprise des cours ainsi que l’obtention des visas pour les bacheliers étrangers pour poursuivre des études supérieures à La Réunion et en métropole.
« De façon générale, un blocage n’est jamais bon. Il est évident que le bureau des étrangers doit ouvrir à un moment donné. Cela relève du travail du préfet. Je suis confiant sur ce point qu’il y ait un retour à la normale en la matière. Encore une fois, le blocage n’est pas la solution, ce qui est une solution sur des objectifs partagés, c’est la poursuite des études pour ces étudiants », a déclaré le ministre.
Le préfet de Mayotte, Dominique Sorain, a indiqué que la situation aussi bien des professeurs étrangers que des bacheliers étrangers sera étudiée et examinée au cas par cas.
Le ministre de l’Education nationale a souligné que l’éducation, dont le rôle central est de préparer l’avenir, doit être à la hauteur de cet enjeu. Il a ajouté que ces moyens budgétaires sont destinés au service des finalités claires et partagées par le gouvernement, les représentants de l’Etat et les élus à Mayotte. Ces investissements pluriannuels pertinents doivent prendre en compte les écoles, les collèges, les lycées, les cantines, les équipements sportifs, les internats, etc ", a-t-il expliqué.
Création d'un rectorat de plein exercice à Mayotte
Dans l’optique d'une nouvelle page qui s'ouvre pour le développement de l’éducation à Mayotte, Jean-Michel Blanquer inscrit la création, d'ici 18 mois, d’un rectorat de plein exercice. Un nouveau vice-recteur, Stephan Martens, ayant déjà exercé comme recteur, vient d’être nommé pour amener le vice-rectorat de Mayotte à un véritable statut de rectorat. Il a insisté sur le fait qu'il ne s’agit pas de changer la pancarte de rectorat pour l’affichage mais de hausser le niveau de cette institution à tous points de vue.
"Ca supposera des recrutements pour renforcer l'institution rectorat, des fonctionnalités qui vont se développer en matière d'apprentissage, de formation professionnelle initiale et continue, de suivi des constructions scolaires en lien avec le préfet pour l'accomplissement des investissements prévus."
Avoir le plus possible des professeurs mahorais titulaires dans les années à venir
Le ministre de l’Education nationale a souligné que les investissements matériels doivent s’accompagner d’investissements humains. Il a indiqué que près de 350 postes ont été créés à la rentrée scolaire de cette année (2018-2019) et toute une série de mesures seront prises pour améliorer à la fois l’attractivité du territoire et la gestion des ressources humaines.
"L'objectif est d'avoir plus de professeurs titulaires en pourcentage des professeurs de Mayotte et toujours mieux formés. Ça va de pair avec les créations de postes mais il ne s’agit pas de créer des postes pour des postes mais d’être dans le qualificatif autant que dans le quantitatif et, ce faisant, d'avoir le plus possible aussi des professeurs mahorais titulaires dans les années à venir."
Jean-Michel Blanquer qui a tenu à venir à Mayotte le premier jour de la rentrée scolaire a visité une école primaire en petite-terre. Il a assisté dans les salles de classe à la mise en application des nouvelles mesures telles que les CP à 12 qui permettent de réduire les effectifs en CP, l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du respect d’autrui.Il a mis un accent particulier sur l’acquisition des savoirs fondamentaux en CP et en CE1.
Les syndicats réclament du concret
Jean-Michel Blanquer a inauguré dans le sud de l’île un internat d'excellence au lycée de Tsararano. Il s'est entretenu également avec les personnels de l’éducation nationale au vice rectorat et a reçu à la préfecture avant son départ de Mayotte pour La Réunion mardi les représentants syndicaux et les parents d’élèves.
Abderrahmane Abdellaoui de Sud Education estime que la venue du ministre est un point fort pour les syndicats mais ces derniers ont encore beaucoup d’attentes et d’incertitudes.
« On veut savoir dans l’immédiat et le court terme des réponses sur nos gros problèmes de précarité au niveau des enseignants, des agents, de reconstitutions de carrière, des retraites. Contrairement à ce que disent certains, cette rentrée scolaire est très compliquée. On a acté la venue du ministre mais on veut du concret. »
Des enseignants et des bacheliers étrangers en situation de séjour irrégulier suite au blocage du bureau des étrangers à la préfecture de Mayotte
Le ministre de l’Education nationale a déploré le blocage du service des étrangers à la préfecture de Mayotte par un collectif de défense des intérêts des mahorais suite au refus du gouvernement comorien d’accueillir ses ressortissants clandestins expulsés de Mayotte. Ce blocage empêche le renouvellement des cartes de séjour des enseignants étrangers et donc leur reprise des cours ainsi que l’obtention des visas pour les bacheliers étrangers pour poursuivre des études supérieures à La Réunion et en métropole.
« De façon générale, un blocage n’est jamais bon. Il est évident que le bureau des étrangers doit ouvrir à un moment donné. Cela relève du travail du préfet. Je suis confiant sur ce point qu’il y ait un retour à la normale en la matière. Encore une fois, le blocage n’est pas la solution, ce qui est une solution sur des objectifs partagés, c’est la poursuite des études pour ces étudiants », a déclaré le ministre.
Le préfet de Mayotte, Dominique Sorain, a indiqué que la situation aussi bien des professeurs étrangers que des bacheliers étrangers sera étudiée et examinée au cas par cas.