« Notre mission est de disséquer les problèmes, de trouver les causes » ; Mouhoutar Salim explique que l’Observatoire des Violences est constitué d’un comité de pilotage rassemblant les grandes institutions (Préfecture, Education Nationale, Sécurité Sociale) et d’un comité scientifique mené par trois universités : Mayotte, la Réunion et Aix-Marseille. « Nous n’avons pas beaucoup avancé » reconnait-il, « nous continuons de constater et recueillir les données ».
Mouhoutar Salim situe le début de la violence lors des émeutes de 1993, quand des institutions comme la SIM, le Comité du Tourisme, ou encore les services fiscaux ont été incendiés. « A partir de là, on a vu émerger les incivilités chez les jeunes ». Selon lui, « plus que l’immigration, ce sont les inégalités sociales qui sont à l’origine de la violence ». « Ceux qui luttent pour l’égalité sociale ont raison parce que partout où il y a des inégalités, il y a de la violence ». « Quand une personne se poste au bord de la route pour caillasser, il faut se demander pourquoi. Cette personne dit : regardez-moi ! Je suis là ! ».
Le président de l’Observatoire des Violences plaide enfin pour une planification familiale « parce que nous avons un problème de démographie : papa maman plus 6 enfants, on ne peut plus les gérer ».