Des enseignants contractuels de l'Education nationale qui portent plainte pour licenciements abusifs, c'est une procédure rencontrée chaque par l'académie de Mayotte. Sur un peu plus de 7500 enseignants à Mayotte, 10 contrats n'ont pas été renouvelés dans le 1er degré et une trentaine dans le second degré. Invité du zakweli ce mardi matin, Jacques Mikulovic, le recteur de l’académie de Mayotte rappelle que pour qu'un contrat ne soit pas renouvelé, notamment dans le second degré il faut un avis défavorable du chef de l'établissement et un avis de l'inspecteur croisés. Le refus de "CDIsation" serait-il le motif de non-renouvellement des contractuels ? Voici la réponse du recteur.
Ce n'est pas vrai du tout. On a tout intérêt à avoir des collègues CDIsés. On essaie d'accompagner aussi les enseignants vers la formation. (...) On a des concours ouverts à Mayotte qui manquent de candidats parce que parfois c'est plus confortable pour certains enseignants de rester contractuels.
Jacques Mikulovic, le recteur de l’académie de Mayotte
Acompagné de Guillian Kerharo, conseiller sécurité coordinateur des équipes mobiles de sécurité, Jacques Mikulovic est aussi revenu sur la bagarre au sein du lycée polyvalent de Dembeni le 12 septembre dernier. Sur les 21 caméras de surveillance 14 fonctionnaient au moment des faits, le recteur l'affirme désormais tout le système de vidéosurveillance fonctionne. Jacques Mikulovic annonce également qu'une programmation d'installation est en cours pour équiper l'ensemble des établissement scolaires du territoire.
Pour ce qui est du réseau de communication du lycée de Dembéni, le changement était planifié pour le mois de juillet dernier, pas de chance l'entreprise a fait faillite. Le rectorat a exigé une mise en avance de ces travaux, Jacques Mikulovic l'assure le problème sera résolu dans la semaine. En attendant, pour ce qui est du signalement, l'académie demande que le chef de l'établissement s'équipe en corne de brume.
Pour faire face à l'insécurité permanente dans les établissements scolaires, un plan de formation pluriannuel sur la prévention et la gestion des crises est mis en place à partir de cette année.
L'objectif c'est d'élargir cette formation au maximum de personnel du rectorat pour apprendre à gérer des situations de crises comme celle-ci. C'est une première chose et la deuxième, c'est cette action de partenariat entre la police, la gendarmerie, la préfecture et aussi Transdev (...) afin qu'un élève qui commet un méfait en dehors de l'établissement mais que ce méfait impacte la vie de l'établissement qu'il y ait une suite donnée par l'établissement et donc une commission éducative ou une sanction disciplinaire.
Guillian Kerharo, conseiller sécurité coordinateur des équipes mobiles de sécurité