La première barge au départ de Dzaoudzi était attendue par de nombreux usagers ce matin. Mais la joie de l'annonce a rapidement laissé place à la colère des habitants de Petite-Terre qui sont toujours soumis à l'arrêté préfectoral empêchant la circulation des voitures sur le front de mer. Résultat : les habitants ne peuvent accéder aux barges uniquement à pied. Cet arrêté, pris par le préfet le 10 janvier dernier, agace de plus en plus les usagers.
A cet arrêté s'ajoute la fermeture du quai Issoufali sur lequel la barge Salama 3 s'est échouée. Les habitants doivent donc se rendre au quai Ballou à pied, une marche qui s'avère particulièrement éprouvante pour certains. Les plus chanceux montent à bord des quelques taxis, autorisés à circuler.
Ce père de famille est fatigué par cette situation, "on est dans la galère, on a des difficultés financières et on nous oblige à payer des taxis ! Moi je dois barger avec ma famille, alors imaginez combien je dois payer pour barger ! C'est inadmissible, je sais pas pourquoi on ferme ici ?".
La circulation entre le Four-à-Chaux et le quai Ballou reste néanmoins ouverte aux véhicules prioritaires - secours, forces de l'ordre et autres professions autorisées. Mais certains usagers se sentent laisés, comme cet habitant devant se rendre au travail en Grande-Terre, "moi j'attends depuis 7 heures et vu que je n'ai pas un véhicule prioritaire, donc je ne peux pas y aller même si je suis réquisitionné par mon travail (...). Je leur ai tout montré... ma plaque, ma carte mais non, y'a rien à faire..."
Parmi les usagers qui parviennent jusqu'à la barge, certains découvrent à leur arrivée la perturbation sur le quai Issoufali. C'est le cas de Mariama, "ça fait une heure et demie que j'attends la barge (...). J'ai pas eu d'informations, on m'avait pas prévenue que c'était au quai Ballou donc j'attends depuis tout à l'heure au quai Issoufali".
A l'heure actuelle, aucune annonce du STM n'a été faite quant à la réouverture du quai Issoufali. L'arrêté de circulation reste lui également en vigueur jusqu'aux prochaines annonces de la préfecture. Les habitants de Petite-Terre vont donc devoir patienter et anticiper leurs déplacements, en espérant que la situation se résolve au plus vite.