Les deux individus étaient identifiés par des témoins souhaitant conserver l'anonymat ainsi que par leurs complices. Il ressortait des différents témoignages que certains adultes, dont Anli Prince, avaient encouragé les plus jeunes à s'en prendre aux forces de l'ordre, aux blancs et aux mahorais pour lutter contre l'opération Wambushu.
Yanik Djaffar El Yakine reconnaissait l'intégralité des faits à l'audience et mettait particulièrement en cause ANLI Prince comme l'instigateur principal des troubles et infractions commises. Il précisait que ce dernier leur avait distribué de la nourriture et leur avait donné des combinaisons blanches et des masques pour se dissimuler.
Les déclarations de Yanik Djaffar El Yakine étaient corroborées par celle d'un mineur mis en cause dans la même procédure et par des témoignages anonymes.
Les deux prévenus étaient connus de la justice.
Yanik Djaffar El Yakine était connu de la juridiction des mineurs pour avoir déjà été mis en cause pour des faits de participation avec arme à un attroupement et violence aggravée sur personne dépositaire de l'autorité publique commis en 2021.
Anli Prince persistait à nier les faits reprochés, indiquant n'être pas présent au moment des faits.
L'intéressé, connu sous plusieurs identités et déjà condamné à 4 reprises, faisait l'objet d'un mandat d'arrêt pour la mise à exécution d'une peine de 7 ans d'emprisonnement pour des faits de violence aggravée et arrestation, Ce mandat a été mis à exécution par le parquet lors de son défèrement devant le parquet.
Le Tribunal correctionnel a condamné Yanik Djaffar et Anli respectivement aux peines de 5 ans d'emprisonnement dont 2 ans d'emprisonnement assorti d'un sursis probatoire et 6 ans d'emprisonnement et a ordonné leur maintien en détention