Le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée. Il permet de faire le plein d’énergie pour bien débuter la journée. C'est pour permettre aux élèves de prendre un repas avant d’attaquer les cours que le lycée des Lumières a mis en place un service de petit-déjeuner, dès 5h30.
6 heures devant le lycée Nord de Mamoudzou, les élèves font la queue pour la prise de température. Ils pourront ensuite accéder au réfectoire pour prendre un petit-déjeuner. Dans la file d’attente, Irchad Abdul en classe de seconde. Le jeune homme habite Doujani. “ Je me réveille à 5 heures pour être à 6 heures au lycée. Je n’ai pas pu manger ce matin puisque ma mère n’était pas encore levée pour me faire mon petit-déjeuner“ raconte le jeune homme. Keisha sa camarade de classe vient de Koungou, elle s’est levée encore plus tôt “Je me suis levée à 4 heures, j’ai pris un taxi et je suis arrivé ici à 5 heures du matin. Le matin je ne mange pas parce que je n’ai pas le temps. Comme je prends le bus et qu’il y a beaucoup de monde qui doit le prendre, il faut que je me lève tôt pour avoir une place “ se justifie Keisha.
Dans le réfectoire, Chamsia Dahalani la responsable de la cantine et son équipe préparent le buffet. “C’est un service qui a commencé au milieu de l’année dernière. Ça a repris dès le début de cette année scolaire.
On est à 120 élèves par jour et l’effectif augmente au fur et à mesure. Au menu, nous avons quiche ou omelette, des gâteaux et des crêpes. Des boissons chaudes, chocolat ou thé et puis des fruits sous différentes formes, salades de fruits, compotes ou entiers. Au niveau de l’approvisionnement pas de problème. Il suffit d’avoir la liste des élèves et on prépare le petit déjeuner en conséquence“ explique la responsable de la cantine.
6h15 le self ouvre ses portes. Les élèves avancent en ordre vers le buffet. “Bonjour, madame ! Bonjour jeune homme, du pain ? “ Chaque élève s’adresse avec politesse à l’équipe de cuisine qui le lui rend bien. Les plateaux se garnissent de crêpes, gâteaux au chocolat, jus de fruit ou omelette… et chacun s’installe pour faire honneur à son petit déjeuner.
Emma est l’une des dernières à se présenter au self. “C’est un véritable confort de pouvoir prendre le petit-déjeuner ici. Je commence tous les jours à 7h et je ne suis jamais en retard pour prendre mon petit- déjeuner. Parfois je mange en vitesse avant d’aller en cours. L’an dernier, je ne prenais pas de petit déjeuner, j’ai remarqué que cette année, je suis en forme. Il y a une certaine évolution de mes notes grâce aux petits déjeuners, ça sert beaucoup“, reconnait Emma. Le Docteur Gildas Nyame, professeur de physique-chimie au lycée Mamoudzou Nord partage son repas avec des élèves “l’établissement a proposé ce petit-déjeuner pour permettre aux enseignants de discuter avec leurs élèves sur les thématiques scolaires mais aussi sur leur avenir“ explique l’enseignant.C’est le deuxième établissement à Mayotte dans lequel le professeur a enseigne. “Dans le lycée précédent, il n’y avait pas de self. Le fait de ne pas prendre de petit-déjeuner, les élèves manquent de concentration et de détermination au niveau des études. Le fait ici d’avoir un self ça va permettre à nos élèves de non seulement prendre de l’énergie parce qu’on en a besoin pour réfléchir et d’autre part, ça leur permet de tenir dans la journée parce qu’on a quand même des plages horaires assez larges“ constate le professeur.
"L'idéal serait que le self soit ouvert à tout le monde, qu’on soit en précarité ou pas poursuit le docteur Gildas Nyame.On peut un matin oublier de petit-déjeuner et pouvoir le faire au lycée, c’est quelque chose de très important. Parce qu’on est déjà sur place et qu’on a plus la contrainte de courir derrière le temps pour être à l’heure en cours" déclare le professeur de physique-chimie. 2400 élèves fréquentent le lycée des Lumières. Patrick Loval, le proviseur du lycée Mamoudzou Nord déplore le faible taux de fréquentation de la cantine scolaire. “Il y a à peu près 550 élèves qui viennent au self tous les jours. A peu près 700 élèves ne viennent pas pour des raisons purement financières. Nous essayons de mettre en place une stratégie pour les inciter à venir. Nous demandons 25 euros pour l’année, certains parents trouvent que c’est difficile. Il faut qu’on trouve une solution d’aide, une stratégie d’échelonnement. Nous sommes en train de monter le dispositif qui va monter en puissance et on va pouvoir accompagner un maximum d’élèves"annonce Patrick Loval, proviseur du lycée des Lumières. Cultiver l’égalité des chances pour tous les élèves c’est l’objectif de ce dispositif. Un dispositif en passe d’être complété puisque le lycée recherche des partenaires. “Heureusement le Rectorat nous accompagne pour proposer le petit-déjeuner à pas grand-chose puisque chaque jour, c’est 0.25 centimes d’euros par élève. (…) Le fait de porter un minimum de contribution fait prendre conscience aux gens de l’importance des choses. Si on applique la gratuité, les parents ne savent pas et ne s’en préoccupent pas. En leur demandant de sortir 2 ou 3 centimes d’euros, ils savent pourquoi ils donnent un peu d’argent. (…) C’est pour cela que je suis pour une petite participation financière, aussi minime soit-elle“ explique le proviseur du lycée des Lumières.
Proposer un petit-déjeuner simple, pas cher et équilibré, aux élèves. Le lycée Mamoudzou Nord espère être un exemple que beaucoup d’autres établissements imiteront.
6h15 le self ouvre ses portes. Les élèves avancent en ordre vers le buffet. “Bonjour, madame ! Bonjour jeune homme, du pain ? “ Chaque élève s’adresse avec politesse à l’équipe de cuisine qui le lui rend bien. Les plateaux se garnissent de crêpes, gâteaux au chocolat, jus de fruit ou omelette… et chacun s’installe pour faire honneur à son petit déjeuner.
“Je suis partie de chez moi, à Majicavo- Koropa à 5h30 nous raconte Taïna, élève de 1ère. Je n’ai pas eu le temps de prendre de petit-déjeuner. Alors là, j’ai pris du lait, du pain, du jus … tout ce qui permet d’être en forme pour commencer ma journée de cours. Ce petit-déjeuner, je le trouve très bien. Il nous permet d’être en forme pour la suite de la journée. J’avais le choix entre plusieurs préparations et c’est l’atout de ce petit déjeuner“ nous confie la jeune fille. En face d’elle, Oussama 1ère STMG est ravi d’être là, lui non plus n’a pas le temps de se sustenter avant les cours“ comme d’habitude, le petit déjeuner est très bon ce matin. On nous sert de bonnes choses à manger. Ça fait du bien de manger le matin et après d’aller en cours. Il y a des gâteaux et du café pour ne pas dormir en cours“ glisse le lycéen dans un sourire. A une table de là, Karim, déjeune avec un ami “c’est vraiment bien parce que chaque matin je me lève à 4h, je n’ai pas le temps de manger chez moi. S’il n’y avait pas ces petits-déjeuners au lycée, j’irais en cours le ventre vide. Je n’arriverais pas à me concentrer. La base est la même : fruits, gâteaux, laitage. Mais on ne mange pas la même chose d’une journée à l’autre. Les fruits changent, les crêpes ou gâteaux aussi“ détaille le jeune homme.“Les élèves sont plutôt dynamiques dans ce lycée, ils sont très déterminés. Peut-être que le petit déjeuner est l’une des raisons pour lesquelles les élèves sont aussi motivés. “
Emma est l’une des dernières à se présenter au self. “C’est un véritable confort de pouvoir prendre le petit-déjeuner ici. Je commence tous les jours à 7h et je ne suis jamais en retard pour prendre mon petit- déjeuner. Parfois je mange en vitesse avant d’aller en cours. L’an dernier, je ne prenais pas de petit déjeuner, j’ai remarqué que cette année, je suis en forme. Il y a une certaine évolution de mes notes grâce aux petits déjeuners, ça sert beaucoup“, reconnait Emma. Le Docteur Gildas Nyame, professeur de physique-chimie au lycée Mamoudzou Nord partage son repas avec des élèves “l’établissement a proposé ce petit-déjeuner pour permettre aux enseignants de discuter avec leurs élèves sur les thématiques scolaires mais aussi sur leur avenir“ explique l’enseignant.C’est le deuxième établissement à Mayotte dans lequel le professeur a enseigne. “Dans le lycée précédent, il n’y avait pas de self. Le fait de ne pas prendre de petit-déjeuner, les élèves manquent de concentration et de détermination au niveau des études. Le fait ici d’avoir un self ça va permettre à nos élèves de non seulement prendre de l’énergie parce qu’on en a besoin pour réfléchir et d’autre part, ça leur permet de tenir dans la journée parce qu’on a quand même des plages horaires assez larges“ constate le professeur.
"L'idéal serait que le self soit ouvert à tout le monde, qu’on soit en précarité ou pas poursuit le docteur Gildas Nyame.On peut un matin oublier de petit-déjeuner et pouvoir le faire au lycée, c’est quelque chose de très important. Parce qu’on est déjà sur place et qu’on a plus la contrainte de courir derrière le temps pour être à l’heure en cours" déclare le professeur de physique-chimie. 2400 élèves fréquentent le lycée des Lumières. Patrick Loval, le proviseur du lycée Mamoudzou Nord déplore le faible taux de fréquentation de la cantine scolaire. “Il y a à peu près 550 élèves qui viennent au self tous les jours. A peu près 700 élèves ne viennent pas pour des raisons purement financières. Nous essayons de mettre en place une stratégie pour les inciter à venir. Nous demandons 25 euros pour l’année, certains parents trouvent que c’est difficile. Il faut qu’on trouve une solution d’aide, une stratégie d’échelonnement. Nous sommes en train de monter le dispositif qui va monter en puissance et on va pouvoir accompagner un maximum d’élèves"annonce Patrick Loval, proviseur du lycée des Lumières. Cultiver l’égalité des chances pour tous les élèves c’est l’objectif de ce dispositif. Un dispositif en passe d’être complété puisque le lycée recherche des partenaires. “Heureusement le Rectorat nous accompagne pour proposer le petit-déjeuner à pas grand-chose puisque chaque jour, c’est 0.25 centimes d’euros par élève. (…) Le fait de porter un minimum de contribution fait prendre conscience aux gens de l’importance des choses. Si on applique la gratuité, les parents ne savent pas et ne s’en préoccupent pas. En leur demandant de sortir 2 ou 3 centimes d’euros, ils savent pourquoi ils donnent un peu d’argent. (…) C’est pour cela que je suis pour une petite participation financière, aussi minime soit-elle“ explique le proviseur du lycée des Lumières.
Proposer un petit-déjeuner simple, pas cher et équilibré, aux élèves. Le lycée Mamoudzou Nord espère être un exemple que beaucoup d’autres établissements imiteront.