Plus qu’une accolade, une embrassade. Alors que les autres présidents africains de cette mission ont sobrement serré la main du dirigeant russe, Azali Assoumani et Vladimir Poutine ont offert aux caméras du monde entier une démonstration de fraternité en se serrant dans les bras l’un l’autre, à deux reprises.
Cela permet à Vladimir Poutine de montrer qu’il a des soutiens. Ce geste ostentatoire d’amitié permet surtout au président Comorien de faire oublier à ses pairs africains qu’il n’est pas un soutien de la Russie…du moins à l’origine. Les Comores sont l’un des rares pays africains à avoir approuvé les sanctions contre Moscou et condamné l’invasion de l’Ukraine.
Mais entre-temps, Azali Assoumani a pris la présidence tournante de l’Union Africaine. Il se doit maintenant d’être en phase avec l’opinion pro-russe majoritaire chez les dirigeants du continent. Il sera désormais intéressant d’observer un prochain vote des Comores à l’ONU sur ce dossier.
Cela étant, la mission des présidents comorien, zambien et sud-africain n’a pas été un succès diplomatique. Le chef d’État ukrainien Zelenski a rejeté le plan de paix africain, le président russe Poutine l’a accepté, mais c’est sans conséquence sur la poursuite de la guerre.