A partir d’un certain volume pompé dans les rivières et les retenues d’eau, seuls les fermes agricoles détenues au moins en partie par des Noirs pourront bénéficier d’une irrigation supplémentaire; ainsi en a décidé le gouvernement dans ce pays qui fait face à la sècheresse.
Ces restrictions d’eau basées sur la race apparaissent très choquantes, mais elles sont la suite logique d’une réforme agraire de redistribution des terres qui n’en finit pas depuis la fin de l’apartheid il y a près de trente ans. Les trois quarts des surfaces cultivées sont toujours aux mains de la minorité blanche.
Un parti d’opposition, l’Alliance Démocratique, s’insurge contre cette mesure qui rappelle les temps de l’apartheid, mais cette fois dans l’autre sens.
Au parlement, l’opposition alerte aussi sur un risque pour la sécurité alimentaire. Les grandes exploitations modernes détenues par les Blancs fournissent l’essentiel des céréales pour la population et pour l’alimentation du bétail.