Revue de presse régionale

MADAGASCAR
A Madagascar, cela fait trois semaines que l'affaire Houcine Arfa fait les gros titres de la presse.


Houcine Arfa c’est ce français qui d’est évadé de prison et qui a rejoint clandestinement Mayotte par Kwassa à la veille du jour du jour de l’an, avant de s’envoler vers Paris. Une fois arrivé en France, cet ancien militaire, formateur de la garde présidentielle à Madagascar a multiplié les déclarations chocs sur la corruption du régime. Il a notamment déclaré avoir versé 70 000 euros à la ministre de la justice et 30 000 euros à un procureur pour faciliter sa fuite. « Dans la Grande Ile, l'affaire passionne les Malgaches » écrit RFI sur son site, dans un papier signé de deux correspondantes.
« Au lendemain de ces déclarations, le 16 janvier, la ministre passe l'après-midi au palais présidentiel de Iavoloha. Rien ne fuite sur cet entretien. Les autorités, embarrassées, s'expriment peu et presque exclusivement par le biais de médias pro-pouvoir ».
« Houcine Arfa, un petit minable incendiaire », titre La ligne de mire, le mercredi 17 janvier, « La France protège un mercenaire ? », se demande La Dépêche, en Une.
« La ministre nie les accusations du Français et a annoncé qu'elle portera plainte pour diffamation ».
« Hocine Arfa dit détenir des informations compromettantes dont un enregistrement. Il fait savoir qu'il transmettra, sous peu, des documents au Bureau indépendant anti-corruption. Ce dernier mène déjà une enquête concernant les accusations du fugitif ».

COMORES
Mieux vaut tard que jamais : le ministère de la santé des Comores demande le retrait de la vente des boites de lait Lactalis.


Le ministère de la Santé a publié une note demandant “le retrait immédiat dans tous les rayons de vente du territoire national et la commercialisation du lait et farine infantiles des marques Picot et Celia, produits par le laboratoire Lactalis”. Cette décision fat suite à la contamination à la Salmonelle de 12 millions de boites de lait de poudre de bébés.
Pour sa part, le président de la Fédération comorienne des consommateurs Saïd Abdallah Mchangama a regretté cette réaction tardive des autorités comoriennes alors qu’il dit les avoir informés aussitôt l’information tombée.

LA REUNION
Il y a une pénurie d’oignons à la Réunion. C’est une des conséquences de la saison cyclonique.


D'ordinaire, les oignons vendus dans les grandes surfaces réunionnaises sont importés de Madagascar ou d'Inde – explique le JIR. . Or, depuis environ deux semaines, on observe une baisse de production d'oignons dans ces pays. « L'Inde a subi une forte mousson en novembre et décembre derniers et Madagascar a souffert du cyclone Ava en début de mois, rendant l'oignon rare, de mauvaise qualité et très cher à importer, explique un opérateur confirmé de la place ».
Mais la pénurie d'oignons est surtout une conséquence des mauvaises conditions météorologiques qu'a connu La Réunion la semaine dernière. Les bateaux contenant des oignons importés, destinés à la vente, n'ont pas pu accoster  à cause du mauvais temps. Résultat : les denrées à bord ont pourri dans les cales. « Merci Berguitta » !
Cette rupture a également eu pour effet d'augmenter le prix de l'oignon de production locale. Notamment sur le marché de gros de Saint-Pierre, où le produit est passé de 1,00 € en début de mois à 3,00 €.

Un préavis de grève est déposé à la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion.

La CCI a annoncé la suppression de 30 emplois cette année. La CGTR a décidé de déposer un préavis de grève pour le 30 janvier prochain. Une première journée de mobilisation susceptible de déboucher sur un mouvement reconductible.
Le syndicat réclame l'ouverture de véritables négociations, mais surtout "l'abandon du plan social. "Le ras-le-bol est général, les travailleuses et les travailleurs refusent de servir de variable d'ajustement et de chair à patron", dit un délégué syndical.  De plus, la CGTR réclame la publication de la "liste" des efforts consentis par les membres élus en matière de réduction de dépenses (billets d'avions, frais, téléphone).
Ces réductions de postes s’inscrivent dans un vaste plan d’économie dans toutes les chambres de commerce de France où il est question de supprimer 2000 emplois.

AFRIQUE DE L’EST
La compagnie « Ethiopian Airlines » s’affirme de plus en plus comme la plus grande compagnie aérienne du continent africain.


C’est ce que l’on peut lire dans le « Daily News » de Dar es Salaam en Tanzanie. Ethiopian Airlines vient d’acheter les lignes aériennes de Zambie, comme elle a déjà avalé celles du Malawi et du Togo. On se souvient que la compagnie éthiopienne s’était déjà positionnée pour prendre Air Madagascar, mais elle a perdu ce marché face à Air Austral. Ethiopian dessert maintenant 120 destinations partout en Afrique, au Moyen Orient, en Asie, aux Etats-Unis, au Brésil, en Europe. Elle dessert également Moroni depuis un an. Elle est positionnée devant deux autres grandes compagnies africaines que sont Kenya Airways et South African Airways.

SEYCHELLES
Question : Avez-vous déjà essayé de vivre sans internet, sans email, sans facebook, ne serait-ce qu’une journée ?


C’est ce que l’on appelle une « Data détox », une désintoxication de l’addiction au Web. Les seychellois ont vécu samedi dernier une « data détox » forcée à cause de travaux sur un câble sous-marin passant par la Tanzanie. Pendant toute la journée de samedi toute connexion était impossible. L’agence de presse seychelloise en a profité pour interroger les gens sur cette expérience. C’est ainsi que – par exemple – Dominique, un jeune seychellois de 24 ans, dit qu’il ne s’imaginait pas vivre sans FaceBook ne serait-ce qu’une journée. Eh bien l’expérience a été satisfaisante pour lui. « Je me suis retrouvé pour la première fois face à moi-même ; et finalement c’était très bien ». Il dit dit d’ailleurs que ce serait une bonne idée que les Seychelles expérimentent de temps en temps une journée sans connexion. D’autres n’expriment pas le même avis, une dame se plaint qu’elle n’a pas pu faire de shopping car « sans internet, pas de paiement possible par carte de crédit ».
En tout cas l’internet est rétabli mieux que jamais aux Seychelles, reliées à Dar es Salaam par un câble en fibre optique.