Aux Comores, la presse relaie le rassemblement pour la paix à Mayotte, l’accueil à l’aéroport d’Anjouan de 44 personnes refoulées et le démantèlement des réseaux de Kwassa
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COMORES
Un rassemblement pour la paix à Mayotte s’est tenu à Moroni, rapporte le journal « Al Watwan »Le rassemblement a eu lieu samedi devant le conseil de l’île de Ngazidja en plein centre de la capitale. Plusieurs associations de la société civile et des artistes y ont participé. Le message de ralliement était celui de “la concorde, la convivialité et la paix aux Comores”. Les manifestants ont dit “non à la stigmatisation des Comoriens dans la crise à Mayotte”, “non aux exactions contre les Comoriens”. Le chanteur et compositeur Salim Ali Amir, a appelé les uns et les autres à “arrêter le jeu dangereux des insultes et à privilégier le jeu de la paix”.
« La présidente de la plate-forme Femmes en politique, Fatuma Eliyas, n’y est pas allée, de main morte » écrit « Al Watwan ». Elle a blâmé la politique française à Mayotte, en dressant un tableau chaotique du “département français le plus pauvre”.
« Mayotte rend l’image d’un pays sous-développé où flotte le drapeau bleu-blanc-rouge » a-t-elle ajouté.
Le président de l’association culturelle Ngo’Shawo, Ait-Ahmed Djalim, a critiqué la politique française à Mayotte mais il s’en est pris également à « la politique de lâcheté des autorités comoriennes ».
COMORES
La presse comorienne rapporte également l’accueil hier à l’aéroport d’Anjouan de 44 personnes refoulées, mais finalement acceptées par les autorités car ayant fait état de leur volonté de rentrer.L'appareil qui a atterri à Ouani avec des passagers refoulés de Mayotte, a été cloué au sol durant plus de deux heures, écrit « Al Watwan ». Il a fallu l'autorisation du vice-président Chabhane pour que l'avion puisse repartir sans les "comoriens qui auraient volontairement choisi de quitter Mayotte, où ils ne se sentent plus en sécurité".
Dans un premier temps, Les autorités policières avaient décidé de maintenir le vol d’Ewa au sol car la note circulaire interdisant les reconduites des comoriens refoulés à Mayotte est toujours en vigueur.
COMORES
Le démantèlement des réseaux de Kwassa a également été confirmé par le ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou.Pour le ministre chargé de la Sécurité nationale, procéder au démantèlement des réseaux de Kwassa-kwassa et en interdire les départs vers Mayotte, répond à une question de sécurité. “Ce n’est pas que l’on ne veut pas que les gens aillent à Mayotte » dit-il, toujours cité par « Al Watwan »,
« C’est juste qu’il y a de l’insécurité et par conséquent, on ne peut pas laisser les gens s’y rendre”. Mohamed Daoudou a confié que les points de fabrications de Kwassa kwassa “sauvages” ont été fermés et interdiction a été faite aux fabricants en règle, de vendre des kwassa-kwassa sauf à des pêcheurs.
Ils sont également tenus de tenir un registre de vente permettant d’identifier facilement les acheteurs ».
MADAGASCAR
Vive inquiétude à Antananarivo après une explosion qui a endommagé le siège du HVM, le parti au pouvoir.Cela s’est passé samedi soir. L’événement est à la une de tous les journaux malgaches. C’est peut-être une grenade qui a été lancée sur la face du bâtiment. Des éclats ont blessé une jeune passante, et causé des dégâts sur la façade du bâtiment et sur les véhicules garés devant. Cette action n’a pas été revendiquée. Madagascar est en période pré électorale. Des élections présidentielles sont prévues à la fin de cette année.
MADAGASCAR
A Madagascar toujours, « l’Amiral » est de retour sur la scène publique« L’Amiral », c’est ainsi que l’on surnomme Didier Ratsiraka qui a été aux commandes de la Grande Ile deux fois président de la république pendant 23 années cumulées. Agé de 81 ans il est apparu dans une fête anniversaire de son parti « l’Arema ». Didier Ratsiraka a insisté pour Madagascar retrouve le calme et la sécurité avant les élections de cette fin d’année. Il en a aussi profité pour faire le bilan de sa période au pouvoir. « Je n’ai rien volé » a-t-il dit, expliquant qu’il vit modestement révélant que son fils est « aujourd’hui chauffeur de taxi à Paris ».
TANZANIE
Un accident de la route catastrophique a eu lieu le week-end dernier en Tanzanie près de Dar es Salaam, le bilan est de 26 morts.Le minibus est entré en collision frontale à pleine vitesse contre un poids lourd. Le bilan très lourd, 26 morts, est dû à la surcharge du minibus. Il n’était pas destiné à transporter autant de monde. L’enquête a montré que certains des passagers voyageaient debout. Les causes de la collision ne sont pas encore établies mais il est fréquent en Tanzanie que les chauffeurs bluffent dangereusement sur les routes trop étroites, ils foncent résolument se disant que l’autre arrivant en face va prendre peur et se ranger sur le côté. Quand les deux chauffeurs sont dans le même état d’esprit, cela aboutit à ce genre de catastrophe, assez fréquente dans le pays.