Bongi Mbonambi est le talonneur de l’équipe sud-africaine. Après la demi-finale gagnée contre la Grande-Bretagne, il a été accusé d’injure raciste pendant le match par un joueur anglais. La fédération internationale a pris l’accusation très au sérieux. On a vérifié et revérifié les enregistrements, non sans avoir suspendu le joueur incriminé.
L’anglais Tom Curry accusait Bongi Mbonambi de lui avoir lancé « white cunt » lors d’une mêlée, qui peut se traduire par « connard de blanc ». Le sud-africain affirme qu’il n’a jamais dit ça, et qu’il a plutôt crié « wit kant » en langue afrikaans à l’intention de ses coéquipiers. Cela signifie « le camp blanc », une simple consigne tactique.
Les Sud-africains utilisent souvent l’afrikaans sur le terrain pour ne pas être compris des adversaires. L’afrikaans est un dérivé du néerlandais qui fait partie des langues officielles de l’Afrique du Sud.
C’était donc un quiproquo linguistique. Bongi Mbonambi est réintégré dans l’équipe des Boks… ce qui ne rassure pas les All-blacks Néo-zélandais.