Les mahorais avaient deux années de grands mariages et de fêtes à rattraper. Après deux années de restriction, même si beaucoup de familles avaient passé outre et avaient organisé les mariages malgré les restrictions, il y avait un air de rattrapage dans l’air.
Ce fut un bon cru. Alors qu’en métropole, les partis politiques ‘étripent sur la consommation de viande et le genre des mangeurs de chaire ovine, de nombreux zébus ont perdu leurs têtes. Un grand mariage est un mariage d’amour, d’argent et de viande fraiche.
Et il est très mal vu de glisser quelques morceaux de cette viande cubique importée d’Uruguay, du Brésil ou même d’Afrique du Sud, vendue dans les supermarchés, dans les plats servis aux invités. En ces périodes de vacances où des familles entières ont fait le déplacement depuis la France métropolitaine ou la Réunion, il serait intolérable de faire preuve d’au ci-mauvais goût.
Et cette année a aussi été l’occasion de se rendre compte que le Madjlisse est devenu un incontournable. Cette « cérémonie religieuse » était souvent organisée lors les grands mariages auparavant, mais pas toujours, ni avec le faste qui l’entoure aujourd’hui.
Elle est l’occasion pour les invités de montrer leurs talents de récitateur du saint Coran, et d’exécuter des pas de danse qui renvoient aux origines orientales aussi, des mahorais.
Rendez-vous est pris pour les vacances de fin d’année, même si les pluies viennent parfois arroser les manifestations. Dans ce cas, les familles s’accordent à dire qu’il s’agit de mariages bénis.