Il y a quelques mois à peine, El Anzize Hamidou était plébiscité et reconduit dans ses fonctions de secrétaire général de l'UDFO. Mais le syndicat a annoncé son départ, "pour raisons personnelles". A la tête de l'organisation depuis 2014, El Anzize Hamidou a notamment fait partie des leaders de la grève de 2018 contre l'insécurité. Il a combattu également pour l'application du droit du travail de droit commun à Mayotte, mais surtout pour l'application des conventions collectives. Un combat qui reste inachevé.
Il faut créer le rapport de force et lutter contre le grand capital.
El Anzize Hamidou, ancien secrétaire général de l'UDFO
Dans ses discours, El Anzize Hamidou pointait du doigt les grands groupes et annonçait souvent vouloir engager un combat frontal avec le patronat et l'Etat. Un champ sémantique qui fleure bon le XXe siècle et la lutte des classes. Un vocabulaire qui rappelle ô combien les inégalités sont criantes à Mayotte, malgré la départementalisation.
Le témoin est donc donné à Siaka Anli Djoumoi, qui était l'un de ses adjoints au sein de la confédération. Siaka Anli Djoumoi toujours au front pour défendre les salariés des entreprises de transport scolaire, victimes notamment de la violence. Le nouveau secrétaire général l'affirme, il n'y aura pas de rupture, la continuité est de mise.
Les priorités seront l'égalité sociale, la lutte pour des retraites dignes, l'application des conventions collectives nationales et la mise en place du Code de la Sécurité sociale.